La gauche poutinisante, ses monstruosités et la question nationale ukrainienne — Yorgos MITRALIAS

Ça fait bien longtemps, que tout le monde, ou presque, est tourmenté par la même question : pourquoi les citoyens tournent-ils le dos à la gauche ? Pourquoi la gauche semble-t-elle si faible et si peu crédible, et ce à un moment où le capitalisme aussi ne se sent pas très bien ? Un début de réponse à ces questions le fournit la gauche elle-même, ou du moins une partie très importante d’elle, par la façon dont elle se comporte face à la guerre de Poutine contre l’Ukraine. Et voici de quoi il s’agit.

Tout d’abord, ce n’est pas seulement que cette gauche ne fait pas ce qui est évident pour tout homme ou femme de gauche, à savoir s’insurger contre l’injustice et soutenir la victime contre son bourreau, le faible contre l’agresseur puissant. C’est aussi qu’en essayant de justifier l’injustifiable, elle recourt aux pires monstruosités que le Kremlin de Vladimir Poutine a coutume de débiter. Ainsi, elle n’hésite pas à qualifier les crimes de l’armée russe de fake news, de « mises en scene » et de « provocations », ou – en termes plus modérés – à ne pas exclure la possibilité qu’ils aient été « fabriqués » par la machine de propagande ukrainienne et occidentale. Dans tous les cas, le Kremlin et ses clients ont toujours la même réponse : les Ukrainiens s’auto-bombardent ou mettent en scène leurs bombardements. Partout et toujours, tout comme les malheureux Syriens d’Alep qui se sont également auto-bombardés et auto-empoisonnés (par les armes chimiques du tandem Poutine-Assad). Et tout cela avec la participation active et la complicité de milliers de témoins oculaires, c’est-à-dire de civils, voire d’enfants, de correspondants et d’envoyés de guerre, et d’autres journalistes, de techniciens du son, de cameramen, etc., qui ont tous appris la leçon à la perfection et participent de manière disciplinée et comme un seul homme à une énorme et diabolique… mise en scène anti-russe !

Toutefois, pour qu’il y ait des « crimes de guerre », il doit nécessairement y avoir… une guerre. Mais, n’oublions pas qu’aujourd’hui en Ukraine, il n’y a pas de guerre, mais une simple… « opération militaire spéciale », et la preuve en est que quiconque utilise aujourd’hui en Russie le mot interdit de « guerre » est immédiatement arrêté, « jugé » et envoyé illico en prison pour… « diffamation de l’armée russe ».

Les conséquences de ces monstruosités (sans cesse répétées) crèvent les yeux : ceux qui les prononcent perdent progressivement toute crédibilité,…

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Auteur: Yorgos MITRALIAS Le grand soir