La gauche souhaite taxer les riches : mais qui sera considéré comme « riches » ?

En France, il existe un seuil de pauvreté, mais pas de seuil de richesse. C’est cette discussion qu’a souhaité ouvrir l’Observatoire des inégalités avec la publication de son troisième Rapport sur les riches en France début juin. « Ce qui nous interroge, c’est la récurrence du discours “Les riches, c’est les autres”, notamment quand on se situe à gauche de l’échiquier politique. Il faut qu’on ait un débat très large sur les revenus. Qui doit faire quel effort pour quelle forme de solidarité ? », interroge le directeur de l’Observatoire, Louis Morin. Une question qui prend tout son sens alors que la nouvelle coalition qui réunit toute la gauche, le « Nouveau Front populaire », ambitionne de réformer la fiscalité et d’y introduire davantage de justice, donc de progressivité de l’impôt. A quel niveau de revenus devra-t-on contribuer davantage à la solidarité nationale et au financement des services publics ? L’ensemble des classes dites moyennes paieront-elles plus d’impôts ou les hausses seront-elles limitées aux très riches ? Et qui sera donc considéré comme très riche. En pleine campagne électorale, ce sujet est crucial.

Des cadres supérieurs majoritairement masculins

À l’instar de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique) et du gouvernement allemand, l’association fixe un seuil de richesse au double du niveau de vie médian, le montant qui sépare la population en deux – la moitié de la population gagne plus, l’autre moitié gagne moins. Ce revenu médian disponible est actuellement de 1930 euros mensuels.

Est ainsi considérée comme riche toute personne touchant le double de ce revenu, soit plus de 3860 euros nets par mois (après impôts), plus de 5790 euros par mois pour un couple, ou encore plus de 9650 euros pour une famille avec deux enfants de moins de 14 ans.

La suite est à lire sur: basta.media
Auteur: Daphné Brionne