“La gauche” : un piège politique et médiatique pavé de bonnes intentions

Gauche : Ce n’est pas la définition donnée par le dictionnaire Larousse qui risque de contraindre fortement les convictions de celles et ceux qui s’en réclament. Pour lui, la « gauche », c’est « l’ensemble des groupements et partis politiques qui professent des opinions progressistes, par opposition à la droite ». Ce flou permet à de nombreux membres de la bourgeoisie et des sous-bourgeoisies qui la servent de se réclamer de la gauche, ou de « se sentir profondément de gauche », ce qui est une façon de se sentir comme quelqu’un de bien. Se dire de gauche, quand on est une personnalité politique, est une façon habile d’obtenir des suffrages pour ensuite faire bien ce que l’on veut. Du point de vue de la société, l’existence d’une gauche a permis, durant ces trente dernières années, de canaliser dans une voie électorale sans danger réel pour le système capitaliste la révolte et les envies de changement d’ordre social des classes laborieuses.

Après avoir soutenu l’ouverture des commerces le dimanche et expliqué qu’il fallait relancer le débat sur la fin des 35 heures, le ministre de l’Économie Emmanuel Macron, ex-banquier d’affaires à la banque Rothschild et millionnaire, levait les doutes d’un journaliste sur TF1, en août 2016, quant à son appartenance politique : « Je vais vous le dire de la manière la plus claire possible : pour ma part, je suis de gauche. D’une gauche qui se confronte au réel, qui veut réformer le pays […]. C’est ma culture, mon origine, c’est mon histoire familiale. » Emmanuel Macron n’est pas le seul à avoir usurpé à tort et à travers le terme de gauche pour décrire une position politique dont la seule cohérence est la préservation des intérêts de la classe dominante. Avant lui, le Premier ministre Manuel Valls s’en était fait une spécialité. Après le vote de la loi sur la déchéance de nationalité, qui lui avait valu l’opprobre d’une…

Auteur: Rédaction Frustration Mag
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