La “Grande Coalition” ou comment aggraver la catastrophe

Le premier tour a placé le Nouveau Front Populaire en relativement bonne position. Les désistements massifs de ses candidats en faveur des candidats macronistes rendent désormais sa victoire impossible. Une petite musique se fait donc entendre : une “grande coalition” qui réunirait Les Républicains, le centre, les macronistes, les socialistes, les écologistes, les communistes et peut-être même certains insoumis. Cela serait une catastrophe : on vous explique pourquoi. 

Une dure réalité : les désistements de masse font que Le Nouveau Front Populaire ne peut pas gagner.

Le Nouveau Front Populaire a réitéré la stratégie de la NUPES 2022 : faire croire à quelque chose qui n’était pas possible (la victoire) pour mobiliser l’électorat quand il s’agissait simplement de reconduire un maximum de députés. En effet, les élections viennent enregistrer des dynamiques politiques, sociales, de classes, profondes, elles ne les créent pas. Surtout pas dans ces conditions, pas dans ce timing. La vérité est crue : on ne crée pas une hégémonie politique en trois semaines, là où l’extrême droite construit patiemment et efficacement la sienne depuis au moins vingt ans. Le problème de la gauche n’est pas tant d’être divisée que d’être minoritaire (environ un tiers de l’électorat) : changer ce fait passe par des offensives sociales victorieuses ou des pratiques militantes du quotidien qui l’ancrent durablement, et partout, dans les classes laborieuses, les seules à même de recréer des consciences de classes qui se traduisent ensuite électoralement, ce qui n’a pas été le cas ces dernières années. 

Les élections viennent enregistrer des dynamiques politiques, sociales, de classes, profondes, elles ne les créent pas

Matraquer cette réalité avant le premier tour n’est pas forcément malin en ce que cela peut démotiver en vue de ce qui est un des objectifs stratégiques prioritaires de notre camp…

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Auteur: Rob Grams