Paul Klee. — « Static-Dynamic Gradation » (gradation statique dynamique), 1923.
La « Grande muette », qui s’est faite discrète pour l’occasion, a deux atouts qui sont autant de garde-fous :
• la loi de programmation militaire (LPM) qui court de 2024 à 2030, imposant pour chaque année le franchissement d’une « marche » financière plus élevée (3,3 milliards de plus en 2025), et la commande d’équipements qui permettront à la France de continuer à disposer d’un « modèle d’armée complète » et de renouveler sa force de dissuasion ;
• une actualité anxiogène, avec des guerres et massacres tous azimuts, qui imposent de renforcer la posture de défense du pays en tenant compte du « durcissement de la compétition entre acteurs » et de se préparer aux conflits de « haute intensité » de retour sur le continent européen.
Effort colossal
Sébastien Lecornu, maintenu à la tête du ministère qu’il occupe depuis 2022, était entendu, à la mi-octobre, par la commission défense de l’assemblée nationale, avec les chefs des armées. Il s’agit pour lui, expliquait-t’il alors, de poursuivre la modernisation de la dissuasion nucléaire (avec la rénovation des têtes et des vecteurs, le remplacement des sous-marins, le passage des Rafale au standard 5), et de « reconstituer la capacité expéditionnaire » des armées, par un renforcement des capacités majeures :
• une intensification de la préparation opérationnelle des forces (7,8 milliards d’euros de crédits de paiement) ;
• des investissements sur les équipements (10,6 milliards d’euros de livraisons
terre-air-mer en 2025, soit 16 % supplémentaires par rapport à
2024), « concrétisant la montée en cadence prévue en LPM » ;
• et un niveau élevé de commandes (avec 20,2 milliards d’euros au profit de la poursuite du réarmement, et 1,9 milliards d’euros de crédits de paiement pour…
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Auteur: Philippe Leymarie