La grève des raffineurs à changé la donne ! — Emmanuel LEPINE

L’actualité nous montre un monde déchiré par une impitoyable guerre des classes, et aussi par des guerres impérialistes dont le fondement est à la fois le territoire comme instrument de domination, à la fois les rivalités économiques issues des contradictions nées de la poursuite de l’accumulation infinie du capital dans un monde aux ressources finies.

La guerre russe en Ukraine a franchi des caps qui rendent encore moins probable un règlement diplomatique du conflit. Ainsi, l’attentat vraisemblablement commandité par les Etats-Unis, des gazoducs North Stream 1 et 2, a sans doute définitivement mis ces tubes hors d’état de fonctionner, c’est une agression à la fois contre la Russie bien sûr, mais aussi contre l’Allemagne très dépendante du gaz russe, et par extension contre l’Union européenne, qui doit se tourner vers d’autres sources d‘énergie et aussi revoir sa programmation énergétique, comme par exemple en France, l’annonce de Macron, il y a quelques années, d’abandon du nucléaire. Les stocks allemands de gaz sont pleins à 95%, notamment grâce à des importations depuis la France.

Avec la destruction des gazoducs North Stream, c’est la première fois que le conflit se déporte en dehors des frontières des deux belligérants. Que se passerait-il si des installations américaines étaient à leur tour visées par un attentat aux auteurs soi-disant inconnus ? On aurait vraisemblablement une escalade irréversible.

De même l’explosion sur le pont de Crimée a été le prétexte de Poutine pour intensifier les bombardements en Ukraine, sur les villes de l’arrière puis les infrastructures comme les centrales électriques. La propagande fait rage des deux côtés, notons simplement que, alors que Zelensky peut déverser sa propagande en visio au sein de l’Assemblée nationale, le média RT France, lui aussi outil de propagande, mais russe, est toujours interdit en Europe. Deux poids, deux mesures.

La guerre en Ukraine comporte depuis son origine des acteurs en sous-main, les Etats-Unis d’abord, qui ont fait progresser les frontières de l’OTAN jusqu’aux portes de la Russie et qui aujourd’hui, fournissent pour des milliards de dollars d’aide militaire directe à Zelensky. L’intérêt des États-Unis est que ce conflit dure le plus longtemps possible, avec l’objectif d’affaiblir la Russie mais aussi l’Europe, cette dernière devenant d’autant plus dépendante des États-Unis sur les questions énergétiques mais aussi géopolitiques.

Autre acteur, l’Union Européenne qui, outre…

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Auteur: Emmanuel LEPINE Le grand soir