La grève des urgences s’appuie sur « des zones de résistance »

 

3000 personnes réunies à Oloron-Sainte-Marie contre la fermeture des urgences. 1000 à Carhaix contre celle des soins continus. La grève des urgences annoncée le 7 juin dans les hôpitaux s’annonce suivie parce qu’elle s’appuie sur des zones de résistance, déjà mobilisées tout au long du mois de mai…et parfois victorieuses. Tour d’horizon.

 

« Nous sommes dans une situation inédite : il n’y a jamais eu autant de fermetures de services d’urgences. Il n’y a jamais eu autant de fermetures de lits, jamais eu un taux d’absentéisme aussi élevé partout », résume Cédric Volait animateur du groupe de travail national de la CGT sur les services d’urgence.  Syndicats et associations professionnelles s’accordent : environs 120 services d’urgences rencontrent actuellement des problèmes d’effectif au point de voir leur fonctionnement fortement perturbé. Certains d’entre eux sont fermés la nuit, d’autres ont mis en place un système de filtre consistant à demander à tout patient souhaitant se rendre aux urgence d’avoir préalablement contacté le 15 (voir notre article).

Une situation qui ne peut plus durer selon neuf syndicats et collectifs, qui appellent à la grève ce mardi 7 juin. Mis sous-pression, Emmanuel Macron a dores et déjà commandé une « mission flash » d’un mois pour faire un bilan de la situation dans les urgences. Mais l’initiative n’a pas rassuré les signataires de cet appel à la grève des urgences. Pas étonnant : depuis un mois les situations critiques ont essaimé dans plusieurs endroits de France, suscitant des réactions épidermiques et parfois massives contre la fermeture d’urgences ou de services hospitaliers. Des « zones de résistance », comme les appelle la fédération Santé-action-sociale de la CGT, parfois victorieuses dans leurs luttes et sur lesquelles va s’appuyer la mobilisation du 7 juin.

 

Un tiers de la ville rassemblé pour sauver les urgences

 

Le 10 mai, une foule de 3000 personnes, soit près d’un tiers du total des habitants de la ville s’est rassemblé devant les locaux de la sous-préfecture d’Oloron-Sainte-Marie (64). Le 6 mai, l’Agence Régionale de Santé avait annoncé la fermeture du service d’urgence de l’hôpital local pour une durée de 4 mois, avant de rétropédaler, le 9 mai. « L’ARS a été contrainte de faire marche arrière-suite à la réaction très rapide du syndicat CGT », analyse la fédération Santé-action-sociale de la CGT.

Malgré cette annonce, intervenant la veille de la manifestation, les…

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Auteur: Guillaume Bernard