La grève : entre accélération et répression [AG]

 

La journée du 24 janvier est marquée par l’extension des appels à la grève, avec les déclarations des cheminots mais aussi des travailleurs des remontées mécaniques. Mais aussi par des faits de répression notamment à l’égard des étudiants de l’EHESS.

 

Les cheminots accélèrent le mouvement

La CGT cheminots et SUD-Rail viennent d’annoncer un calendrier de mobilisation dans le ferroviaire. Les deux syndicats veulent faire de la journée de grèves et de manifestations du 31 janvier une rampe de lancement vers une grève reconductible, avec deux journées de grève dès la semaine suivante, en convergence avec les énergéticiens et les raffineurs. La CFDT cheminots, dont le conseil fédéral s’est réuni lundi 23 janvier a fait savoir dans un communiqué de presse qu’elle « n’excluait pas de s’engager dans une reconductible ». Ajoutant néanmoins que « pour l’heure c’est trop tôt » (lire notre article).

 

Que se passe-t-il dans l’énergie ?

La fédération CGT de l’énergie a déclaré se lancer dans des grèves reconductibles dès le 19 janvier. Or ces grèves demeurent peu visibles à l’échelle nationale pour l’heure. « Ce sont parfois des grèves d’une heure. Les énergéticiens, massivement opposés à la réforme, utilisent au mieux leur droit de grève pour peser sur la production et perturber le service ». Ainsi, le fonctionnement de la centrale nucléaire de Paluel, ou de celle de Golfech, est régulièrement impacté par des heures de grève. Néanmoins, ces grèves restent de faible intensité comparé à ce qu’elles pourront être le 26, 27 et 31 janvier, considérées comme des journées fortes par la FNME-CGT.

 

Grève illimitée dans les remontées mécaniques

La CGT et FO ont déposé un préavis de grève illimitée dans les remontées mécaniques pour le mois de février. A priori, la grève sera surtout concentrée sur les dates nationales, ont indiqué les syndicats à RMC. Des actions pourraient toutefois avoir lieu lors de la Coupe du Monde de ski qui a lieu dans les Alpes françaises les 16 et 20 mars.

 

Une motion référendaire à l’Assemblée Nationale

Lundi soir, 98 députés de la Nupes ont déposé une motion référendaire. L’acte est surtout symbolique puisqu’il faut que l’Assemblée et le Sénat la votent pour qu’elle soit soumise à Emmanuel Macron. Le président aura alors le choix de déclencher, ou non, un référendum. Mais la manœuvre peut présenter un autre intérêt : gagner du temps. En effet, si la motion était adoptée à…

La suite est à lire sur: rapportsdeforce.fr
Auteur: Guillaume Bernard