Appel au retrait de « Les leurres postmodernes contre la réalités sociales des femmes » de la Gryffe et à une clarification publique : en attendant nous invitons les organisations de gauche à ne plus se rendre à la Gryffe.
La Gryffe, librairie anarchiste de Lyon et lieu d’organisation politique, vend « les leurres postmodernes contre la réalités sociales des femmes », un livre transphobe. Nous l’avons notamment appris lorsque le livre à été apporté lors d’une table ronde à laquelle nous participions. Le lieu, conscient en interne de la transphobie du livre, a fait un mot soulignant qu’il « a des relents de queerphobie et de transphobie » et recommandant des ouvrages d’auteur-ices trans. Un livre transphobe, même accompagné de lecture pro trans, n’a sa place dans aucune librairie, surtout se revendiquant de gauche. Pour savoir de quels « relents » nous parlons, nous nous sommes procurés un exemplaire vendu par la Gryffe :
Elle évacue le sexe des femmes […] en vantant une caricature de la féminité censée représenter les femmes et des traitements médicaux sont prescrits pour faire pousser les seins des hommes « transitionnant » femmes
L’autrice n’est ni confuse ni pas éduquée sur la question trans. Il ne s’agit pas de « relents de transphobie » perdu au milieu d’un livre. Il s’agit d’un livre à charge des personnes trans, citant et reprenant les rhétoriques de Moutot et Stern. Délibérément nommant tout au long du livre les femmes trans des hommes, hommes transitionnant femmes ou mettant de gros guillemets autour de « transfemme ».
Ainsi, dans le livre, les mecs trans sont des « femmes » qui, victimes du patriarcat et incapables de toute agentivité, se réfugieraient dans l’identité d’homme. Et les meufs trans sont des « agents » du patriarcat qui viennent s’infiltrer pour saboter les luttes féministes et agresser les femmes. Le tout sur fond de big pharma qui peut…
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