La guerre de l’eau et des données. De l’eau tech aux low techs.

De quoi avons-nous le plus besoin ? D’eau ou de données ? D’eau assurément. Et de quoi les données, de quoi “nos” données ont-elles le plus besoin ? D’eau également.

Il est un pan technologique des guerres de l’eau qui commence à peine à émerger dans le champ social et médiatique et c’est celui de la rivalité entre les sociétés prédatrices et extractivistes de la “Tech” d’un côté qui ne voient dans l’eau qu’un énième bien rival qu’il faut être en mesure de capter à tout prix, et celui de communautés, de peuples, de régions ou de pays luttant pour leur survie et contre des formes déjà très avancées ou mortifères de stress hydrique et qui s’épuisent à lutter pour défendre leurs ressources en eau comme un bien commun vital. Et qui en plus de le faire contre d’autres lobbys agricoles déjà anciens, le font désormais également contre les géants de la tech.

D’eau d’eau l’enfant d’eau.

Depuis quelques années, les guerres de l’eau prennent bien des formes et sont traitées de bien des manières dans les médias.

La première manière, c’est le plus souvent de manière presque “pittoresque” lorsqu’il s’agit de montrer des camions livrant exceptionnellement de l’eau dans un petit village de montagne pour que chacun se réjouisse de n’être pas habitant de ce petit village et que chacun mesure aussi la chance qu’il a de vivre dans un pays où l’on s’imagine qu’il y aura toujours des camions pour venir nous livrer en cas de manque, de l’eau ou d’autres choses.

La deuxième manière, c’est l’escamotage dramatique. À part sur certaines chaînes ou stations à l’audience le plus souvent confidentielle, on n’entend presque jamais parler de la première famine climatique mondiale qui touche Madagascar depuis déjà plus d’un an. Quand l’agenda médiatique le permet, c’est à dire quand tout le monde n’est pas en train de se dorer au soleil ou d’aspirer à…

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Auteur: Olivier Ertzscheid