LA GUERRE DE L’EXTRÊME DROITE CONTRE L’ÉCOLOGIE DANS LES QUARTIERS

A Bagnolet, en Seine-Saint-Denis, un espace dédié à l’écologie fait polémique. Verdragon, la maison de l’écologie populaire est visée par une campagne médiatique et certains habitants souhaitent sa fermeture. Pourtant le lieu, ouvert depuis cet été, devient un centre important de la mobilisation écologiste et pour le climat. Le Média s’est rendu sur place pour comprendre les raisons de la controverse.

Les habitués de Verdragon sont sidérés. « Moi je suis surprise de l’image qu’on donne de Verdragon et de la réalité, un tel grand écart c’est très surprenant » confie au Média Anne De Rugy, élue écologiste de la ville de Bagnolet. Cette commune de Seine-Saint-Denis abrite depuis Mai 2021 les locaux de Verdragon, la maison de l’écologie populaire. Administré par deux associations (Alternatiba et Front de mères), Verdragon accueille des événements sur l’écologie au sein du quartier populaire de la Noue. Mais depuis cet automne, certains habitants de Bagnolet ne veulent plus cohabiter avec Verdragon, qu’ils accusent de ne pas être compatible avec les valeurs de la République. Dans une lettre ouverte à la mairie, ces Bagnoletais reprennent la rhétorique de l’extrême droite avec les termes d’indigénisme, communautarisme et de racialisme pour désigner la maison de l’écologie populaire. Pourtant, la conseillère municipale Anne de Rugy, qui participe aux activités de l’Amap, qu’abrite Verdragon, l’affirme, les activités organisées n’ont rien à voir avec ce que décrivent ces opposants. Ce qui se déroule à l’intérieur est « festif, on y parle de la COP 26, c’est en lien avec l’actualité, et il est important qu’un lieu comme celui-là soit dans un quartier populaire, pour sensibiliser, et sortir des centres-villes» précise-t-elle avant d’ajouter « qu’il y a beaucoup de mixité, toute sorte de gens viennent » y participer. De quoi comprendre qu’elle soit si « surprise de la vigueur de la polémique tellement loin de la réalité ».
Le Média s’est rendu à Verdragon, pour visiter le bâtiment et rencontrer ses occupants : des riverains qui font vivre une Amap, décidés à accéder à des produits alimentaires de qualité, des parents d’élèves qui veulent garantir une alternative végétarienne dans les cantines de leurs enfants ou encore des membres d’Alternatiba qui militent pour le climat.

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Auteur: Le Média