Dimanche 7 juillet 2024, je me suis réjoui de la victoire du RN. Je ne sais pas trop pourquoi j’ai voté pour eux, mais je n’en pouvais plus après sept ans de gouvernements macronistes : pouvoir d’achat en berne, recul des services publics, recul de l’âge de départ à la retraite…
Je n’en pouvais plus de leurs gueules à la télé, à nous expliquer qu’ils ont tout bien fait mais qu’on est trop cons pour comprendre qu’ils ont redressé la France.
Et puis, le RN, on avait jamais essayé. Alors, j’ai voté RN, et on a essayé.
Quelques mois après, je me réveille avec une sacrée gueule de bois.
Marine Le Pen et Jordan Bardella nous avaient promis une hausse du pouvoir d’achat. Moi j’y comprends rien à l’économie, je savais que le RN était contre une hausse du SMIC, mais je trouvais ça bien leur proposition d’augmenter mon salaire net en baissant les cotisations sociales : ça permet d’augmenter le pouvoir d’achat sans pénaliser les entreprises.
Mais quelques mois plus tard, après avoir réalisé un audit des finances publiques, Jordan Bardella nous a expliqué que les caisses de la Sécurité sociale sont vides. Je me suis rendu compte un peu tard que baisser les cotisations sociales n’était une hausse du pouvoir d’achat qu’en trompe-l’œil : ce qu’ils m’ont donné d’une main, ils l’ont repris de l’autre.
Finalement, on s’est tapé une nouvelle réforme des retraites destinée à renflouer les caisses de la Sécurité sociale vidées par la baisse des cotisations sociales… et maintenant je vais devoir partir à la retraite à 66 ans.
Quant aux services publics, ils ont continué à se dégrader. J’aurais dû me méfier : le RN promettait en même temps des baisses d’impôts et une amélioration des services publics, j’avais pas bien capté que les services publics étaient financés par nos impôts et que baisser les impôts, ça voulait dire forcément moins de moyens pour les…
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Auteur: Raphael Pradeau