La Justice pénale internationale : reflet d’une mondialisation déséquilibrée


Édito – Le verdict est tombé. Ce mardi 8 juin, le Mécanisme pour les tribunaux pénaux internationaux (MTPI) – héritier du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) – confirmait la condamnation à perpétuité de l’ancien commandant de l’armée des Serbes lors de la guerre de Bosnie-Herzégovine, Ratko Mladic. Cette décision, saluée par la communauté internationale, met ainsi fin à une odyssée judiciaire contre les responsables des pires atrocités commises en Europe depuis la Seconde guerre mondiale. Mais si la condamnation du « Boucher des Balkans » permet de “mettre le passé derrière nous”, selon le président du Conseil européen, de nombreux défis attendent encore la justice pénale internationale. Souvent qualifiée de « justice des puissants », oscillante entre volonté d’indépendance et influence politique, elle se construit suivant les idéaux et les espoirs portés par un ensemble de nations et de citoyens, mais draine aussi avec elle beaucoup de critiques et de déceptions. Focus sur un système judiciaire en recherche d’équilibre.

Ratko Mladić, ancien commandant de l’Armée des Serbes de Bosnie, a été condamné à la réclusion à perpétuité pour génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre le 8 juin dernier. C’est la Chambre d’appel du Mécanisme International – appelé à exercer les fonctions résiduelles du Tribunal pénal pour l’Ex-Yougoslvie qui a fermé ses portes en 2017 – qui confirme le jugement prononcé en première instance contre le surnommé « Boucher des Balkans ». « Le jugement rendu ce jour marque un tournant historique, qui conclut une quête de justice initiée il y a plus de 20 ans, pour les dizaines de milliers de victimes du conflit armé qui a ravagé la Bosnie-Herzégovine », déclare Nils Muižnieks, directeur adjoint pour l’Europe à Amnesty International.

Comment juger les crimes les plus graves de l’humanité ?

La guerre en Bosnie est en effet une période très sombre de l’histoire européenne. Entre 1992 et 1995, on dénombre ainsi plus de 100 000 morts, dont pour moitié des civils, et 2,2 millions de déplacés qui ont fui la violence du conflit. Les pratiques de guerre particulièrement cruelles ont marqué et heurté toute une génération par leur violence et leur intensité, entre bombardements aveugles de villes et des villages, mise en place de camps de concentrations, viols massifs et systématiques, exécutions sommaire et nettoyage ethnique. 

C’est pour juger des crimes particulièrement…

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Auteur: Mr Mondialisation