La justice suspend les autorisations de chasses illégales


Le bras de fer se poursuit pour la protection des oiseaux sauvages. Ce lundi 25 octobre, le Conseil d’Etat français a suspendu pour la deuxième fois consécutive les arrêtés du Ministère de la Transition écologique autorisant certaines pratiques de chasse. Jugées « traditionnelles » et faisant « partie du patrimoine culturel de France » pour les chasseurs de l’alouette des champs ou du pluvier doré, le Conseil d’Etat a émis « un doute sérieux quant à leur légalité » au regard du droit européen. Une décision quant au fond de l’affaire sera prise dans les mois à venir mais, la Ligue de Protection des Oiseaux l’assure, « c’est déjà une belle et grande victoire pour la biodiversité ».

Le pouvoir exécutif, qui avait réautorisé des techniques de chasse illégales à la mi-septembre malgré une première décision négative de la plus haute juridiction administrative du pays, se retrouve à nouveau confronté à la justice. « Les grossiers stratagèmes du Ministère pour tenter d’imposer en force ces modes de chasse ont ainsi échoué », déclarent victorieuses les associations de protection des animaux.

Publiés 10 jours plus tôt, le juge des référés du Conseil d’Etat a suspendu en urgence les arrêtés gouvernementaux réautorisant certaines pratiques de chasse traditionnelle ce lundi 25 octobre. C’est suite à un recours porté par deux associations de protection des animaux – la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) et One Voice – que la juridiction administrative s’est prononcé une nouvelle fois sur ces techniques de capture qui apparaissent contraires aux principes européens en matière de protection de la faune sauvage.

Plus de 115 000 oiseaux sauvés

Ces nouveaux arrêtés autorisaient en effet les chasseurs à capturer les oiseaux à l’aide de filets horizontaux (pantes), de cages tombantes (matoles), ou de lacets à nœud coulissant (chasse à la tenderie) dans cinq départements principalement situés dans le Sud-Ouest de la France. Au total, c’est près de 115 000 oiseaux qui étaient concernés par ces pratiques en ce début de saison de la chasse, dont 106 285 alouettes des champs et 5800 grives et merles. Si les chausseurs qualifient sans hésitation ces techniques de piégeage comme « traditionnelles » et « sans danger pour la biodiversité », les associations de protection des oiseaux sauvages ne sont pas de cet avis, « et ce notamment en raison du mauvais état de conservation de certaines espèces visées et du caractère non sélectif des pièges en…

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Auteur: Mr Mondialisation