La liquidation du fret ferroviaire, une opération rentable

Alors mettons-nous dans la peau d’un capitaliste et voyons comment ce système sert nos intérêts, par bien des aspects. Gardons toutefois en tête que jouer un capitaliste ou un membre du gouvernement nous place à tous les coups en deçà de la réalité. Leur cynisme est bien plus grand encore…

Ouverture à la concurrence et néolibéralisme

La situation de départ est la suivante : des secteurs entiers échappent au marché, à l’investissement et à l’exploitation privée, c’est-à-dire une limitation des services sources de profits (pensons aux retraites par répartition, source de frustration énorme pour les fonds de pension). Ce que j’ai en ligne de mire, c’est autant les services publics que la sécurité sociale.

Les profits m’échappent par deux biais (c’est doublement frustrant) : par le biais de l’exploitation de ces secteurs mais aussi par le biais de leur financement. Non, vraiment, les prélèvements obligatoires (impôts, taxes et cotisations sociales) ne servent pas mes intérêts : non seulement je dois m’en acquitter (les fameuses charges et l’impôt confiscatoire) mais en plus on finance ces services sans recourir à l’endettement (enfin pas toujours, parce que des changements ont été obtenus de ce côté là et la dette publique est devenue une source de profits sûre) et surtout aux marchés financiers (où je pourrais spéculer, c’est dommage).

Que faire ? Heureusement, depuis les années 1980 au moins, j’ai l’oreille attentive des dirigeants des pays européens et de l’Union européenne, soit parce que je les côtoie (nous appartenons aux mêmes milieux sociaux), soit parce que je fais quand même suffisamment de profits déjà pour me payer les services de personnes dont le métier est de faire du lobbying à Bruxelles ou à Paris (ou toute autre capitale). Je peux m’appuyer sur une idéologie structurante : la concurrence ! Elle est au cœur des traités de l’UE, c’est vraiment une…

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Auteur: Attac France