La logique intenable du développement des territoires

Dans cet article, nous parlerons tantôt de ’développement’, tantôt de ’métropolisation’, pour évoquer une seule et même logique caractérisée par la concentration des pouvoirs et des populations sous l’impérium économique (l’Économie comme fin et non plus comme moyen). Elle suppose l’aménagement du territoire via les grands projets.

Des projets systémiques inscrits dans une partie de Monopoly à taille réelle

Les grands projets se renforcent mutuellement car ils font partie d’un même « système » identifiable par quelques points saillants : la concentration des investissements sur de lourds projets d’infrastructure supposant des plans de financement complexes (parfois mixtes public-privés) et donc une administration ad hoc, des contrats signés avec les grands groupes en tête de leur filière (filières de la construction, de la maintenance et de la gestion-exploitation, notamment) et surtout une volonté de développement atteignant le sommet de son art dans la « métropolisation ».

Ce dernier point réfère tout entier à la logique productiviste d’aménagement et de développement des territoires devenue depuis la fin du XXe siècle le mantra des gouvernements étatiques : il s’agissait alors d’inscrire les collectivités territoriales dans des schéma de compétition censés les rendre plus performantes, d’après un pur raisonnement capitaliste. Les lois des années 1990 ont ainsi mis en place des dispositifs et outils de planification hiérarchisés tels que des plans d’occupation des sols, schémas de cohérence territoriale et plans locaux d’urbanismes, chacun adapté à un échelon donné (PLU pour les communes, SCoT pour l’échelon inter-communal, SRADDET pour les régions, …), les inscrivant pour la beauté du geste face aux objectifs de développement durable.

Ces outils permettent à l’État de contrôler par exemple la construction de logements, les organes de transports ou…

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