Face au départ à la retraite de la moitié des agriculteurs d’ici moins de 10 ans, couplé à la difficulté de transmettre leurs fermes gigantesques, un collectif a décidé de prendre les choses en main.
La Fédération de l’habitat réversible propose d’inscrire dans la Loi d’Orientation Agricole (LOA), débattue à l’Assemblée nationale à partir du 14 mai, un amendement visant à autoriser les « actifs agricoles » à construire sur leurs terres un logement de fonction, sous forme d’habitat réversible et sans artificialisation des sols.
« On constate que des milliers d’agriculteurs et d’agricultrices s’installent sur des micro-fermes pour nourrir les territoires en circuit-court. Ces agriculteurs vont s’installer sur leurs terres mais se retrouvent souvent menacés d’expulsions. On veut leur offrir la possibilité de s’installer en habitat réversible, de ne pas artificialiser les sols, de ne pas s’endetter et de pouvoir continuer des modèles respectueux de l’environnement et nourriciers. » explique Jonathan Attias, co-fondateur de La Désobéissance Fertile et spécialiste des modes de vie en habitat léger
En France, la promulgation de la loi Zéro Artificialisation Nette des sols d’ici 2030 sanctuarise de plus en plus les terres agricoles. Mais la course à l’agrandissement des fermes, lancée par un modèle agro-industriel désireux d’obtenir les subventions à l’hectare de la Politique Agricole Commune, rend maintenant impossible pour les futurs paysans l’installation sur leurs terres.
Nombre d’entre eux, motivés par des valeurs écologiques mais aussi parfois des contraintes économiques, se tournent vers l’habitat léger. Mais ils se retrouvent souvent poursuivis en justice par des municipalités sceptiques de la justesse de leurs intentions, comme cela a été le cas d’Adrien et Marine, couple de maraîchers en Vendée…
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Auteur: Laurie Debove