La lutte contre la précarité énergétique, une priorité de l'élection présidentielle

Cette tribune a été rédigée par Matthieu Orphelin, Sabrina Sebaihi, Mélissa Camara, Benjamin Lucas, Marine Tondelier, Mélanie Vogel et Hubert Julien-Laferrière, tous porte-parole de Yannick Jadot, le candidat des écologistes à l’élection présidentielle.


Ce mercredi 10 novembre 2021 a lieu la première édition française de la « Journée contre la précarité énergétique ». Nous, porte-parole de Yannick Jadot pour l’élection présidentielle de 2022, affirmons à cette occasion que la lutte contre la précarité énergétique et sanitaire sera au cœur de son projet pour la France.

Les derniers chiffres montrent l’urgence de cette situation, renforcée par la hausse récente du coût des énergies. La précarité énergétique, au sens large, touche chaque année de plus en plus de citoyennes et de citoyens. 20 % des foyers interrogés (contre 14 % en 2020) déclarent avoir souffert du froid l’hiver dernier, principalement à cause d’une mauvaise isolation (40 %) ou de raisons financières (36 %). 79 % considèrent que les factures d’énergie représentent une part importante des dépenses de leur foyer. 60 % des personnes interrogées (contre 30 % en 2019) déclarent avoir réduit le chauffage chez eux pour ne pas avoir à payer des factures trop élevées. 25 % ont des difficultés pour payer certaines factures de gaz ou d’électricité ; c’est même près d’un sur deux pour les moins de 35 ans.

Derrière ces chiffres, il y a surtout des histoires de vie difficiles. Celle d’Isabelle, Pierre et leurs trois enfants, qui dorment à cinq dans la même chambre tant la maison est inchauffable. Celle de Sonia, qui n’accepte pas les invitations aux anniversaires reçues par sa fille, car elle sait ne pas pouvoir les rendre dans son appartement aux murs moisis. Celle de Jacques, qui a développé une bronchite chronique aiguë à force de passer des hivers à 15 °C dans sa pièce principale. La précarité énergétique n’est pas qu’une question de kilowattheures ou d’énergie, c’est d’abord une question sociale, de détresse psychologique, de santé, d’isolement, de perte du pouvoir de vivre.

Les promesses d’Emmanuel Macron n’ont pas été tenues

Sur ce sujet, comme sur tant d’autres, les belles promesses de 2017 du candidat Macron n’ont pas été tenues. « Nous viserons la rénovation de la moitié des logements-passoires des propriétaires les plus modestes dès 2022. Via un fonds public de quatre milliards, nous financerons les travaux des propriétaires les plus…

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Auteur: Reporterre