La lutte contre l’antisémitisme, un combat historique à reprendre

« Inquiétant », « pénible », « infamant », « absurde », « bof »… Les réponses de responsables et d’élus de gauche sont divergentes et vagues quand on évoque, ces derniers jours, le supposé antisémitisme de leur camp, dénoncé avec une vigueur renouvelée par la majorité et la droite, l’extrême droite, des intellectuels et des médias, une partie de la communauté juive au-delà des inconditionnels d’Israël. L’accusation paraît absurde car, toutes les études récentes le montrent, l’antisémitisme se propage essentiellement sur la toile. Ses principaux diffuseurs en France se nomment Alain Soral et Dieudonné et n’ont rien à voir avec la gauche.

Pourtant, le niveau des accusations contre elle est monté d’un cran. La Licra et quelques autres comparent Jean-Luc Mélenchon à Édouard Drumont, l’auteur de La France juive. L’historien Gérard Noiriel a pourtant établi, dans Le Venin dans la plume (La Découverte, 2019), que le successeur du polémiste antisémite était Éric Zemmour. Tournures de langage, thématiques et sombres attaques, il suffit de remplacer « juif » par musulman. Et c’est Zemmour, et pas Mélenchon, qui déjeune chez Le Pen père avec la fille d’un dignitaire nazi, forme particulièrement immonde d’absolution mondaine.

Mais le débat se complique à gauche depuis qu’une vague mondiale orchestrée par les partisans d’Israël fait établir comme vérité

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Auteur: Jean Stern