La Macronie, une « usine à fake news » avant les Européennes

Gabriel Attal a passé un savon aux députés de son propre camp ce mardi 2 avril lors de la réunion de groupe à l’Assemblée nationale : « On ne s’en prend pas aux chômeurs mais à un système qui a abouti au chômage de masse », martèle le Premier ministre en difficulté pour vendre sa nouvelle réforme de l’assurance-chômage. Sacha Houlié, le président de la commission des loi, représentant de l’auto-proclamée « aile gauche » de la Macronie en prend pour son grade. « Le seul qui parle de cette réforme comme une mesure d’économie, c’est toi », poursuit le locataire de Matignon.

Le chef du gouvernement veut réduire une fois de plus la durée d’indemnisation des demandeurs d’emplois. La réforme de trop, comme l’affirme Michaël Zemmour dans Politis ? « Le problème, c’est qu’on avait passé un contrat avec les Français : quand le chômage augmente, on augmente aussi la durée d’indemnisation, là on passe pour des menteurs, d’autant que ça ne va pas rapporter des masses aux comptes publics », souffle un député macroniste opposé à cette réforme. Et de mettre en garde : « Attention à ne pas devenir une usine à fake news avant les élections européennes. » Le message a du mal à passer, à en juger par les bobards distillés par le gouvernement et ses fidèles. 

Double-discours et enfumage à tous les étages 

À commencer par le déficit public, qui a grimpé à 5,5 % du PIB selon l’Insee, bien au-delà des prévisions officielles du gouvernement qui tablait sur 4,9 %. Bruno Le Maire attribue ce dérapage sans précédent à des « aléas » sur les recettes : moins 21 milliards d’euros pour l’année 2023. Las, ses propres services l’avaient averti dès la fin de l’automne dernier sur l’état des finances du pays à travers plusieurs notes rendues publiques par Jean-François Husson, le rapporteur général de la commission des…

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Auteur: Nils Wilcke