La mairie de Montpellier mise en cause dans l’expulsion du bidonville du Zénith 2

Par la voix de la Ligue des droits de l’Homme, le collectif contre les expulsions annonce solliciter un rendez-vous avec le maire dans les plus brefs délais.

* LDH Montpellier, DAL, Cimade Montpellier, RESF 34, ATTAC Montpellier, Carmagnole, ATD Quart Monde, CGT 34, Solidaires 34, Solidaires étudiants,  UCL, PG 34, Ensemble 34 !, LFI Montpellier, NPA 34

Hugues Moutouh : “On n’est pas à Rio ici !”

Au lendemain de l’expulsion du Zénith 2, le nouveau préfet Hugues Moutouh se paie une petite opération de com’ dans la Gazette. Deux pages d’entretien autour de la question des bidonvilles ; deux encarts pour résumer la parole des opposant·es à l’expulsion et la communication toute en langue de bois de la ville, et quelques lignes évoquant les soupçons d’illégalité de l’expulsion. Le préfet justifie ses expulsions par les conditions sanitaires des bidonvilles, les risques d’incendies ou encore l’illégalité des occupations. On sent vite transparaître un certain discours : “On a des bidonvilles qui sont établis en totale illégalité. Moi, ça me gêne. Il y a un moment où on ne peut pas tout faire et on ne peut pas encourager les ressortissants étrangers à vivre dans l’illégalité. On n’est pas à Rio, ici !” Mais alors où sont donc les bidonvilles établis en toute légalité ?

Le préfet évoque pêle-mêle les 23 591 demandes de logements sociaux en attente sur la métropole (3164 attributions l’an dernier…) et les hébergements d’urgence proposés “à chaque personne vivant en situation illégale dans ce campement […], aux frais du contribuable.” Plus loin, au journaliste qui souligne le caractère temporaire de ces hébergements : “C’est temporaire, mais ça peut durer plusieurs semaines ou plusieurs mois. Et c’est payé par nos impôts. Il faut le dire quand même !” Il fallait bien insister, parce que ce pognon de dingue… on connaît l’histoire. Qui doit aussi parler à M. Delafosse puisqu’on apprend dans cet interview que le terrain est depuis l’expulsion gardienné… aux frais de la Métropole !

Bienvenue à “l’école du crime” et “de la marginalité”

Les bidonvilles sont assez souvent le reflet de flux migratoires extrêmement précarisés et marginalisés… Les conditions sanitaires, d’accès aux soins ou à l’eau y sont évidemment mauvaises. Cependant le préfet s’attache à y tresser une vision presque endogène de la criminalité ou de la délinquance : “Le bidonville est une école du crime, une école de la marginalité.” Et seule…

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Auteur: La Mule