On célèbre ce jour dans une grande discrétion le 40e anniversaire de la Marche pour l’égalité et contre le racisme. Le 3 décembre 1983, à l’initiative d’une poignée de jeunes du quartier des Minguettes à Vénissieux, une marche pacifique depuis Marseille arrivait à Paris avec près de 100 000 personnes.
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Un policier avait tiré sans raison sur un jeune du quartier Toumi Djaïdja. Militant pacifique et président de l’association SOS Minguettes, il refusa de rentrer dans une nouvelle spirale de violence (il y avait de nombreux affrontements entre jeunes et policiers dans les quartiers de la banlieue lyonnaise au début des années 1980) pour exprimer sa colère et décida avec le père Delorme, appelé le curé des Minguettes, de lancer une marche pacifique à l’image de celles de Gandhi en Inde et de Martin Luther King aux États-Unis.
Une aventure belle et exemplaire
Ce mouvement pacifique, civique, laïque n’aboutira qu’à l’obtention d’une carte de séjour de 10 ans. Leur ambition ? La prise en compte par l’État du racisme de la société française avec des expulsions du territoire de milliers de jeunes issus de l’immigration et des meurtres racistes. Entre le 1er janvier 1980 et le 31 décembre 1982, une cinquantaine de jeunes Maghrébins dont vingt mineurs ont perdu la vie dans diverses circonstances : ratonnades organisées, coups de fusil de voisins, course poursuite avec la police… Ces crimes racistes sont recensés avec précision dans l’ouvrage « Arabicides – Une chronique Française, 1970-1991 » de Faustino…
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Auteur: Jean-Riad Kechaou