La migration du thon affectée par le climat : une catastrophe pour les nations insulaires


Une étude avertit : La crise climatique et le réchauffement des eaux vont entraîner une migration forcée du thon, principale source de revenus des petites nations insulaires du Pacifique. Les conséquences économiques et sanitaires pour ces territoires seront catastrophiques. Une fois encore, ceux qui participent le moins au changement climatique font partie des premiers à en subir les conséquences, bien loin des considérations des pays industrialisés.

“Tous les poissons ont des températures d’eau optimales, c’est-à-dire des températures adaptées à leur physiologie et qui offrent les meilleures conditions de reproduction et de croissance des populations”, explique Johann Bell, auteur principal de l’étude et directeur général des pêches au thon au Centre International de Conservation des Océans (CICO). Un petit changement dans cet équilibre fragile, et c’est toute une biodiversité qui se transforme. L’ONG s’efforce de protéger les avantages essentiels que la nature offre aux humains par le biais de la science, des partenariats et du travail sur le terrain dans les eaux américaines, dans le pacifique asiatique et les mers d’Afrique.

Bell explique : “La température de l’eau affecte la répartition et l’abondance des espèces de proies”. Le thon se nourrit en effet principalement de calmars, de crustacés et de petits poissons, comme nous l’indique le Secrétariat général de la Communauté du Pacifique dans ses lettres d’information sur les pêches. Au fur et à mesure du réchauffement des océans, les bancs de proies vont migrer vers de nouvelles eaux qui leur seront plus adaptées. Les poissons prédateurs, dont le thon, suivront naturellement le mouvement, auquel cas ils risquent de mourir de faim.

L’étude révèle que le listao et l’albacore – les espèces de thon les plus pêchées dans la région des Iles Pacifiques – vont ainsi progressivement migrer vers l’est à mesure que les océans se réchauffent. Outre les changements artificiels des écosystèmes provoqués par ces migrations, il y a pour les îles pacifiques la question économique. En effet, une plus grande proportion de ces thons sera donc extraite dans les zones de haute mer à l’est, et donc en dehors des juridictions des Petits États Insulaires en Développement (PEID).

Un banc de thons aux Maldives, photo par Sebastian Pena Lambarri (unsplash)

“La crise climatique inclut des séries de crises et de catastrophes sur tous les niveaux”, rapport du GIEC 2021

La Convention des Nations Unies sur le droit de la…

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Auteur: Mr Mondialisation