Voici un texte d’analyse politique au sujet de la mobilisation des jardins d’Aubervilliers et Pantin qui prend de l’ampleur. Un appel pour un collectif national de défense des jardins ouvriers en danger a été lancé dimanche dernier (24 janvier) à Pantin, à l’occasion d’une visite festive des jardins (l’événement facebook est par ici).
[Photo : www.bonjour-pantin.fr]
Il y a quelques années, les jardins ouvriers, situés loin du centre-ville au cœur des cités populaires n’intéressaient personne. Aujourd’hui, parler d’écologie est à la mode. Mais il y a une confusion entre jardins ouvriers, jardins familiaux, jardins partagés et jardins d’agrément. Or, ces différents jardins ne sont pas destinés au même public et n’occupent pas la même fonction. La lutte pour la défense des jardins ouvriers est une lutte écologique mais aussi une lutte de classe : c’est une lutte d’écologie populaire et sociale. L’écho que rencontre la mobilisation des jardins ouvriers d’Aubervilliers et Pantin en est un signe.
Le mouvement de défense des jardins ouvriers que nous vivons actuellement est à la croisée d’enjeux essentiels qui traversent la société : il interroge notre rapport à la sécurité alimentaire en pleine crise économique, il questionne le processus de gentrification face à la crise du logement, il pose la contradiction du capitalisme vert, qui parle d’écologie tout en bétonnant les espaces naturels et en détruisant la vie. L’auto organisation des jardiniers face au Goliath du Grand Paris et le soutien de la population montrent la capacité d’agir d’un mouvement d’écologie populaire destiné à s’étendre.
Les jardins ouvriers, une culture vivrière
Créés au XIXè siècle, les jardins ouvriers ont une double fonction : contribuer à la sécurité alimentaire des familles ouvrières, et améliorer leurs conditions de vie désastreuses en leur offrant un air respirable et un cadre convivial. Les jardins ouvriers, c’est d’abord de la culture vivrière.
Pendant les deux guerres mondiales, la culture vivrière des jardins ouvriers a aidé les familles à limiter la faim. Après…
La suite est à lire sur: lundi.am
Auteur: lundimatin