La motion de censure contre le gouvernement Macron/Borne ne sera pas votée par le RN

La première séance de la nouvelle assemblée nationale s’est ouverte ce mercredi 6 juillet, avec notamment le discours de politique générale de la première ministre Elisabeth Borne. Suite à son refus de soumettre celui-ci à un vote de confiance des députés, une motion de censure visant à destituer le gouvernement, ou du moins à marquer une défiance à son égard, a été déposée par les députés de l’union de la gauche NUPES. Une motion de censure que le RN refuse de voter, en porte à faux avec la vague anti-Macron qui l’a porté si haut au second tour des présidentielles.

La France Insoumise l’avait annoncé dès les législatives : en cas de refus du nouveau gouvernement de faire suivre son discours de politique générale (qui annonce le programme du gouvernement devant les députés) d’un vote de confiance, les parlementaires du groupe comptaient déposer une motion de censure devant l’assemblée nationale. Soutenus dans cette démarche par les groupes communistes, écolos, socialistes qui se sont alliés aux Insoumis au sein de la coalition de gauche NUPES. Voilà qui est chose faite, depuis ce mercredi 6 juillet à 15h.

Le Rassemblement National refuse de voter cette motion qui pourrait pourtant aboutir à la démission du gouvernement, après avoir activement tenté de se présenter comme figure de proue d’une véritable opposition à Macron et de capitaliser sur la colère des français et le mouvement des gilets jaunes.

Mais commençons par le début : motion de censure, vote de confiance, qu’est ce que c’est ?

Le vote de confiance est une tradition solidement ancrée dans les pratiques parlementaires françaises. Après l’arrivée d’un nouveau gouvernement, celui-ci prononce devant l’Assemblée Nationale un discours de politique générale, qui présente son programme devant les députés. Et le fait suivre d’un vote de confiance, qui permet donc aux députés, censés représenter le peuple selon l’idéologie de la Cinquième République, de valider symboliquement ce programme, ou au contraire d’exprimer une défiance. S’il existe bien quelques exemples de gouvernements qui n’ont pas eu recours au vote de confiance sous la Cinquième République ( gouvernement Pompidou en 1965, Couve de Murville en 1968, Rocard, Cresson et Bérégovoy entre 1988 et 1993 ), l’immense majorité des Premiers Ministres en passe par là. Mais pas Elisabeth Borne. Pas la Première Ministre d’un des présidents les plus mal élus de la Cinquième République, pas la Première Ministre…

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Auteur: Le Poing