La mouvance anti-IVG, toujours vivace en France

« Visite de l’Institut Jérôme Lejeune, lieu de passion et d’énergie » écrivait sur X (ex-Twitter) feu l’éphémère ministre de la Santé Agnès Firmin Le Bodo, le 4 janvier dernier. Une visite qui a notamment fait bondir les associations de défense du droit à l’avortement, et pour cause. L’institut parisien héberge une fondation du même nom, qui est aujourd’hui « un des fers de lance de la mouvance anti-IVG en France » selon Salomé Hédin, chercheuse à l’université Paris II Panthéon-Assas.

Depuis un an, on voit une forte montée de l’activisme antichoix et antidroit.

S. Durocher

Ce « petit réseau de militants », « référence permanente » des anti-IVG selon la sociologue, est nommé d’après Jérôme Lejeune, codécouvreur de l’anomalie chromosomique responsable de la trisomie 21 avec Raymond Turpin et Marthe Gautier. Cette fondation trouve même un écho jusqu’à l’Assemblée nationale. « Il est temps de lever l’omerta qui entoure l’avortement » écrit la députée du Rassemblement national Mathilde Paris sur Instagram en 2018. Quatre ans avant, elle comparait l’avortement à un « crime contre l’humanité » semblable à ceux commis au nom de « l’idéologie nazie ». Pour se justifier, elle avance l’année dernière avoir réutilisé les termes du professeur Lejeune.


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Pour le Planning Familial, une des plus anciennes associations de lutte pour le droit à la contraception et à l’avortement, cette importance de la Fondation Lejeune n’est pas surprenante : « Depuis un an, on voit une forte montée de l’activisme antichoix et antidroit » raconte Sarah Durocher, coprésidente du Planning. « Ce sont des mouvements surfinancés, qui…

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Auteur: Daphné Deschamps