La dernière fois que Cazaux avait fait l’actualité, c’était dans l’odeur des mégafeux de l’été 2022 qui avaient obligé l’évacuation des 4000 habitant·es de ce quartier de La-Teste-de-Buch. Un an et demi plus tard, le sud du bassin refait la une, mais dans une odeur d’essence : un premier avis favorable a été rendu pour forer de nouveaux puits de pétrole sur le sol à peine lavé de ses cendres.
L’extraction pétrolière dans le Sud Gironde et dans les Landes, c’est une histoire méconnue de l’après-guerre. Une histoire qui perdure jusqu’à nos jours. Car, oui, en France, on a du pétrole et on l’exploite.
Dans cette newsletter, nous allons creuser dans les annales du “Texas aquitain”, aller à la racine de l’extractivisme avant qu’il finisse de nous couper la terre sous le pied et mettre en lumière le combat des citoyen·nes pour empêcher l’exploitation de nouveaux puits.
Le coup de loupe
Ça existe le pétrole made in France ?
Alors, on va se calmer tout de suite : la production pétrolière en France, c’est une goutte d’or noir ! En 2021, les puits français ont livré à peine plus de 1 % de la consommation nationale. Quant aux réserves, même à ce rythme de goutte-à-goutte, elles s’épuiseront au bout de 27 ans.
Autre problème : les gisements français ne crachent pas comme dans le générique de Dallas. « Notre » pétrole (ça fait bizarre autant à écrire qu’à lire) s’avère plutôt de bonne qualité, mais il est piégé dans de petites poches géologiques complexes à extraire. Résultat, il faut employer la manière forte… et coûteuse ! À moins de 50 dollars le baril, le pétrole français coûte plus cher à sortir qu’il n’en rapporte à la pompe.
Malgré cela, les entreprises pétrolières et gazières tentent le coup chaque fois qu’une occasion se présente. Début des années 2000, la hype des gaz de schiste américains avait laissé espérer une ruée…
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