La nouvelle stratégie économique des États-Unis signe-t-elle la fin du néolibéralisme ?

Après un vaste plan de relance de 1 900 milliards, un nouveau plan d’investissement de 2 300 milliards de dollars est en discussion actuellement outre-Atlantique. Au-delà des montants colossaux mobilisés, la manière dont le Président Joe Biden envisage l’économie est à rebours des logiques néolibérales : retour de l’État dans le marché, hausse des impôts, lutte contre la pauvreté, contribution des hauts revenus. Une nouvelle ère économique s’ouvre-t-elle au États-Unis ? On vous dit tout.

Quelques jours seulement après son investiture, celui que Donald Trump surnommait « Sleepy Joe » défrayait la chronique économique en annonçant un vaste plan de relance de 1 900 milliards de dollars pour faire face aux répercussions économiques de la pandémie de Covid-19. Le 29 mars dernier, c’est un second plan d’investissement que le nouveau Président soumettait au vote du Congrès. Ce sont alors pas moins de 2 300 milliards de dollars qui devraient être mobilisés, sur huit ans, pour financer la transition écologique et transformer l’économie américaine.

Conférence à propos du COVID-Wilmington, DE – 16 Septembre 2020 / Flickr

« Un nouveau paradigme » affirme celui qui se réclame d’une filiation avec Franklin Roosevelt, Président emblématique des États-Unis et père du « New-Deal », cette ambitieuse politique économique initiée pendant la Grande Dépression des années 30. Les économistes les plus enthousiastes voient dans ces deux plans de relance – et dans la manière dont ils devraient être orchestrés – un retour de l’État dans le jeu économique et un signe de la mort imminente du néolibéralisme au profit d’un retour à la social-démocratie d’après-guerre. Joe Biden sera-t-il le symbole de ce changement de paradigme économique, tout comme l’ont été Ronald Reagan et Margaret Thatcher en leur temps ? Cette vaste relance économique peut-elle suffire à relever les défis qui nous font face ? On fait le point.

 

La lutte contre la pauvreté au cœur de la stratégie économique.

Les trente dernières années ont vu les inégalités de richesse se creuser au sein des pays développés ayant libéralisé leurs économies, en particulier aux États-Unis. Le néolibéralisme, en privilégiant la stimulation de l’offre (les entreprises et l’investissement) pour dynamiser l’économie toute entière, par « ruissellement », a finalement conduit, dans le monde entier, à l’enrichissement d’une élite au détriment du reste de la population. L’argent confié sans…

La suite est à lire sur: mrmondialisation.org
Auteur: Mr Mondialisation