La mise à jour des Perspectives sociales et de l’emploi dans le monde: septembre 2024 de l’Organisation internationale du Travail (OIT) met en exergue les défis auxquels sont confrontés les jeunes sur le marché du travail et alerte également sur l’écart croissant entre les revenus du travail et ceux du capital.
Le document montre que la part mondiale des revenus du travail, c’est-à-dire la part du revenu total perçue par les travailleurs, a diminué de 1,6 point de pourcentage depuis 2004 et de 0,6 point depuis 2019.
« Bien que la baisse semble modeste en termes de points de pourcentage, elle représente un manque à gagner de 2.400 milliards de dollars pour la seule année 2024 » pour les travailleurs, a souligné l’OIT.
Des progrès « insuffisants» vers les objectifs de développement durable
L’étude souligne que la pandémie de COVID-19 a été un facteur déterminant de cette diminution, avec près de 40% de la baisse de la part des revenus du travail survenue durant les années de pandémie, de 2020 à 2022.
Cette crise a exacerbé les inégalités existantes, en particulier en raison de la concentration des revenus du capital parmi les plus riches, selon l’OIT.
Selon l’OIT, la part mondiale des revenus du travail s’élève à 52,3%, une statistique qui est utilisée pour mesurer les inégalités entre les revenus du travail et ceux du capital.
Ce taux montre ainsi « les progrès insuffisants » vers les objectifs de développement durable (ODD) adoptés par les États membres de l’ONU en 2015 pour parvenir « à un avenir meilleur et plus durable pour tous » d’ici 2030.
Intelligence artificielle et inégalités
Par ailleurs, les avancées technologiques, notamment l’automatisation, ont également contribué à cette tendance. Bien que ces innovations aient stimulé la productivité et la croissance économique, les travailleurs n’ont pas bénéficié équitablement des gains qui en ont découlé.
« Avec l’avènement des…
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Auteur: Nations Unies FR