La Pensée selon la tech

Le titre est quelque peu énigmatique : c’est quoi exactement « la tech » ? Quelque chose qui penserait ? Bon, j’ai été voir le titre original, puisque le bouquin est traduit de l’anglais (américain) : What Tech Calls Thinking. An Inquiry into the Intellectual Bedrock of Silicon Valley. L’inconvénient, c’est que je ne sais pas l’anglais… Du moins ne l’ai-je pas appris à l’école (et même si… c’est si loin maintenant !). Enfin, je ne connais que quelques mots grappillés ici et là, puisqu’aussi bien j’utilise un ordinateur depuis un certain temps, et puis beaucoup de mots de cet idiome se sont installés dans notre vie quotidienne, ce contre quoi je n’ai pas entendu râler certains fachos français-d’abord, lesquels sont plus empressés, va savoir pourquoi, à s’inquiéter d’un « grand remplacement » aussi fantasmagorique qu’arabe, ou musulman, ou les deux, bref on ne sait plus très bien, on sait juste que c’est surtout un grand n’importe quoi. J’en veux pour preuve, s’il en était besoin, que j’aurais du mal à me référer à la version originale d’un titre en arabe, langue que je n’ai pas apprise non plus et que je ne sais même pas lire… Bref. En traduisant « au plus près », je dirais : « Ce que la tech appelle penser. Une enquête sur les [fondements, soubassements, bases] intellectuel·le·s de la Silicon Valley ». Oui, je sais, c’est lourd.

De plus, ça ne règle rien : on a toujours ce sujet, « la tech », et aussi l’autre, qui s’y substitue dans le sous-titre : « la Silicon Valley ». Comme à l’accoutumée, j’avais attaqué ma lecture sans m’attarder sur le titre mais très vite, j’ai réalisé que j’ignorais ce que désignent précisément ces deux noms, le commun et le propre. Le commun m’a paru plus vague et plus compliqué, voire impossible à définir (ce qui est le propre du commun, si j’ose dire). J’ai donc commencé mon « enquête préalable » par le nom propre.

« Silicon Valley » : combien de fois ai-je entendu ou lu ce nom, presque devenu un nom commun (au moins selon mon entendement), aux contours quasiment aussi vagues que « la tech », justement, dont il semble souvent représenter l’adresse (au sens d’une adresse postale) ? Je n’avais cependant jamais eu la curiosité de la situer, cette adresse. Revenant au début du livre (j’en étais déjà au troisième chapitre quand j’ai réalisé cette ignorance coupable), je me suis donc penché sur la carte de cette fameuse vallée (qui figure…

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Auteur: lundimatin