La peste soit du couvre-feu !

Moins de fric pour le public mais plus de flics

Cela fait des années que des soignants surmenés demandent plus d’effectifs, plus de lits, plus de fonds pour l’hôpital public. Entre grèves, burn-outs et accidents du travail, les signes de détresse ne viennent pas infléchir la doctrine néo-libérale du gouvernement : brader le secteur public à tout prix. Si l’émergence d’une épidémie vient critiquer en acte le désastre que représentent ces politiques pour la santé publique, le gouvernement ne semble pas près de changer de cap. Il préfère enfermer plutôt que guérir, financer des mesures répressives plutôt que sanitaires. En 2019, 3 400 lits d’hôpitaux ont été fermés, dans la lignée des 100 000 qui ont disparu en 20 ans. Si au cœur du confinement de mars dernier, le gouvernement s’était gargarisé d’une augmentation de 5 000 à 14 500 lits, force est de constater que ces promesses n’ont pas été tenues : seulement 7000 avaient finalement été mis en place, et en octobre nous voilà retombés à 5000 lits de réanimation opérationnels, « faute de personnel » (lire : faute de moyens). Refaire les mêmes inepties, c’est de l’obstination. Alors que le couvre-feu ne cesse de s’étendre, 100 lits viennent d’être fermés au CHU de Nantes. Faut-il rappeler que si des pays comme l’Allemagne ou la Suisse ont mis en place des mesures moins répressives au printemps 2020, ce n’est pas en raison d’un moindre taux de contagion mais de mortalité, parce que leur système de santé a été moins durement touché que le nôtre par les restructurations économiques ?

A qui profite la crise ?

Au lieu de faire amende honorable, les politiques se jettent sur les possibilités que leur offre cette crise comme la vérole sur le bas clergé. Un essai datant de 2007 a beaucoup été cité ces derniers temps, La Stratégie du Choc. La journaliste Naomi Klein y explique comment les restructurations appelées par…

Auteur: IAATA
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