La petite clinique qui a fait plier Ramsay

Le personnel de la clinique psychiatrique nantaise n’en revient pas d’avoir tenu si longtemps, et d’avoir fait plier le groupe australien Ramsay.

Elles sont arrivées avec la pancarte du jour « Clinique du Parc, 35e jour de grève », en ajoutant un sous-titre oral « dont 29 consécutifs »… Ce n’était pas prévu, mais ce 15 octobre la soirée de soutien a aussi été l’annonce de la fin de conflit. Elles réclamaient 100 € d’augmentation, elles ont signé pour 60 € net, une prime « exceptionnelle » de 100 €, plus un accord sur la prime habillage/déshabillage, inscrite dans la convention collective, mais jamais versée, et une prime à l’intéressement.

« Physiquement, moralement et financièrement, ça commençait à être dur même si nous avons eu énormément de soutien. On en est à plus de 9000 messages sur notre groupe WhatsApp », note Fanny, secrétaire administrative depuis 11 ans. « Nous ne voulions pas un résultat clivant, excluant. C’était la même chose pour tout le monde, point barre : agents de service, administratifs, soignants, même le cadre qui n’a jamais été en grève… » Fini la musique sur le piquet de grève, les confettis, les délires au mégaphone.

Le collectif n’était pas préparé à une si longue grève. « Nous avons commencé le 16 juin et l’on tout de suite vu qu’on n’était pas entendues. Une prime de rentrée et des tickets resto, ce n’est pas ça qu’on voulait. À la rentrée nous sommes parties en grève reconductible, et nous avons eu aussitôt une forte mobilisation à tous les postes, administratif, agents hospitaliers, psychologues, infirmières, aide-soignantes » lâche Khadija, infirmière depuis un an.

Des salaires 300 à 400 € inférieurs au public

La lutte « pour une meilleure considération des soignants » demande aussi une revalorisation des salaires. Une aide-soignante touche par exemple 1150 € net par mois avec un…

Auteur: Nicolas De La Casinière
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