La police bloque l’installation d’un cirque avec des animaux sauvages

Ce lundi 25 avril, les camions jaunes du cirque Muller ont été bloqués par la police municipale alors qu’ils essayaient de s’installer dans le huitième arrondissement de Marseille (Bouches-du-Rhône). 

C’était aux alentours de midi, indique l’antenne régionale de France 3. Le matin, une partie du long convoi avait réussi à s’immiscer sur les pelouses qui bordent les plages du Prado, connues pour leurs loisirs et leurs festivités.

La seconde moitié de cette équipée, cependant, s’est vue rapidement refoulée par les agents de police, sur ordre de la mairie, qui affirme que le cirque n’a jamais reçu d’autorisation.

Bras de fer

Autruches, dromadaires, primates, lions, tigres, poneys, zèbres… Fondé en 1890, le cirque itinérant Muller s’est rendu célèbre pour sa ménagerie comptant une soixantaine de bêtes exotiques.

Si la famille circassienne propose quelques numéros de clowns, d’acrobates et de contorsionnistes, le clou de son spectacle est certainement Jumbo, « le plus gros hippopotame d’Europe » (trois tonnes), qui a maintes fois défrayé la chronique à cause de ses conditions de captivité, jugées déplorables par les associations de défense des animaux.

La nouvelle municipalité écologiste de Marseille, emmenée par le jeune Benoît Payan (Printemps marseillais), a quant à elle promis, en juillet 2020, d’interdire les cirques animaliers sur son territoire, devenant la plus grande ville de France à bannir la captivité à des fins de divertissement.

Cette promesse a été mise à exécution : le 15 mars dernier, venant tout juste de se déployer dans le quinzième arrondissement de Marseille, le cirque Muller a été frappé d’une première interdiction d’accueillir du public, au prétexte que certaines normes n’étaient pas respectées.

« Les cirques avec animaux ne sont pas les bienvenus à Marseille, surtout quand ils ne respectent pas les règles basiques de demandes d’autorisation et de sécurité pour l’accueil du public, expliquait alors Christine Juste, adjointe de la ville à l’environnement. Ce sont des pratiques qui appartiennent au passé. »

Cette fois-ci, Franck Muller, le directeur du cirque, prétend qu’une demande d’installation en bonne et due forme a été adressée à la mairie, dont les services techniques auraient rendu plusieurs avis favorables.

La seconde ville de France répond que ces documents ne valent pas autorisation et que le cirque a été une seconde fois refoulé « pour des problèmes techniques…

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Auteur: Augustin Langlade