La politique économique du génocide palestinien et le peuple du Commun

Quelle est la politique économique du colonialisme israélien, actuellement engagé dans une guerre génocidaire – non pas contre le Hamas comme le prétendent la plupart des dirigeants et médias occidentaux – mais contre les Palestinien·nes de Gaza ? C’est à cette question que répond ici l’économiste Laurent Baronian. Il montre notamment que « la colonisation israélienne se présente comme une combinaison originale de colonisation génocidaire de peuplement et de colonisation oppressive d’exploitation, dans laquelle le projet d’expulsion d’un peuple de ses terres coïncide avec l’absorption de toutes ses richesses, humaines et non humaines« .

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Pour le peuple Palestinien comme pour le gouvernement des États-Unis, Israël c’est d’abord et avant tout une armée. Mais pour les Palestiniens, l’armée israélienne est moins le gardien des intérêts de l’Occident au Moyen-Orient qu’un pouvoir militaire, un droit militaire, des tribunaux militaires. Plus de 1800 ordonnances militaires continuent de contrôler, de restreindre, de contraindre tous les aspects de la vie des Palestiniens, y compris à Gaza, où des dispositions clés du droit militaire israélien restent applicables comme les entrées et sorties des personnes et des marchandises, l’accès aux eaux territoriales ou à la zone de jointure qui sépare Israël des parties du mur construites à l’intérieur de la bande de Gaza.[1] Pour un Palestinien donc, Israël c’est à la fois une caricature de nos sociétés où le pouvoir opère par contrôle plus que par discipline et la rémanence de la société de souveraineté qui exerce un pouvoir de vie et de mort sur sa population.

Du côté d’Israël, le peuple Palestinien, c’est d’abord et avant tout la terre qu’ils habitent et qu’il s’agit d’occuper, tôt ou tard. Lorsqu’on protesta contre la cession de la Cisjordanie à la Jordanie au moment de la création de l’État d’Israël,…

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Auteur: redaction