Près d’une décennie s’est écoulée depuis que la migration vers l’Europe en provenance d’Afrique et du Moyen-Orient a atteint son paroxysme en 2015, année qualifiée de “crise des migrants”. Plus d’un million de personnes originaires d’Afrique et du Moyen-Orient ont demandé l’asile dans l’Union européenne (UE).
Depuis lors, les chiffres sont restés élevés. En 2023, le nombre de migrants ayant atteint les côtes européennes par la mer Méditerranée était de 275 000, contre environ 180 000 en 2022.
Pour contrôler l’afflux de migrants, l’UE et plusieurs de ses États membres ont mis en place des la politique de la porte fermée – des mesures de contrôle strictes aux frontières extérieures de l’UE et des politiques anti-migratoires qui transforment de plus en plus l’Europe en une “forteresse”.
Nous menons des recherches sur les migrations, les frontières et les relations Afrique-UE depuis plus d’une décennie et continuons à suivre la situation de près. Nous faisons partie d’une communauté de chercheurs spacialisés dans les relations Afrique-UE travaillant sur la politique migratoire, et avons observé de nouvelles façons dont l’UE empêche les migrants d’entrer dans la région.
À partir de ces sources et de ces points de contact, nous avons identifié trois nouvelles tendances dans la manière dont les pays européens érigent des barrières :
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les frontières sont fortement contrôlées et les ressources utilisées pour gérer les frontières se sont transformées
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les ONG basées en Europe qui soutiennent les migrants sont harcelées
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la procédure d’asile est exportée ou sous-traitée à des pays africains.
L’approche “forteresse” de l’UE est un gaspillage de ressources qui pourraient être utilisées de manière plus humaine et plus durable. Quelles que soient les mesures prises par les pays européens, l’immigration clandestine se poursuivra. La mobilité est un élément naturel de la vie humaine. Les gens…
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Auteur: Chris Changwe Nshimbi, Director & SARChI Research Chair: Political Economy of Migration in the SADC Region, University of Pretoria