La pollution des mégots, « une bombe chimique à retardement »

Le mégot, une bombe chimique pour l’environnement

Le mégot de cigarette est le premier déchet retrouvé dans la nature à l’échelle mondiale. La pollution du mégot est une véritable bombe à retardement pour l’environnement. Au contact de l’eau, un seul mégot peut déverser près de 7000 substances chimiques dans le milieu naturel. Son filtre, composé d’acétate de cellulose, est à l’origine d’une pollution plastique dont les conséquences sur le vivant à long terme semblent être encore largement sous estimées.

Depuis 2021, au travers de la création de l’éco-organisme Alcome, l’État applique le principe de la filière Responsabilité Élargie des Producteurs sur les produits issus de l’industrie du tabac. L’éco-organisme – dont le cahier des charges a été revu en 2022 – s’est vu confier la mission de collecter des éco-contributions auprès des producteurs de tabac et redistribuer celles-ci aux collectivités faisant une démarche d’adhésion. Le montant perçu par celles-ci est indexé sur le nombre d’habitants de la commune.

L’objectif fixé dans le cahier des charges d’Alcome est de parvenir à une réduction de 40% des mégots jetés au sol d’ici 2027. Un objectif questionné par les membres du collectif CAP 0 mégot dans leur consultation lancée en octobre 2023 et qui entend récolter les avis des citoyens sur les solutions à mettre en place pour lutter contre la pollution.

Organisations locales pour une gestion désintéressée d’un déchet toxique et écotoxique

Sur le terrain, les associations locales qui composent le collectif CAP 0 mégot saluent le mouvement enclenché par Alcome et les collectivités à l’échelle nationale. Néanmoins elles ne sont qu’à moitié convaincues par la stratégie française pour atteindre les objectifs.

« Au-delà de l’objectif de -40%, se pose la question des moyens, de la gouvernance et de la stratégie pour y parvenir » déclarent les…

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Auteur: La Relève et La Peste