La population russe s’élève pour demander la paix, malgré la répression du Kremlin

Courageuse image de russes manifestant leur opposition à la guerre en Ukraine à Saint-Pétersbourg, ce mardi 1er mars 2022. En Russie, les manifestations se multiplient dans la rue, les réseaux libres et des tribunes. En tête d’affiche : les féministes russes, une partie de l’intelligentsia, notamment les étudiants du MGIMO, l’équivalent du Sciences PO et de l’HEC russe, ou le colonel-général à la retraite Leonid Ivashov qui exige la démission de Poutine. Un article de Florian Grenon.

Les liens entre la Russie et l’Ukraine sont historiques. L’Etat de Kiev (IXème- XIIème siècle) dont l’ensemble des territoires formaient les « terres russes », est considéré par Poutine et les nationalistes russes comme le berceau de la Russie. Cette théorie, qui est à la base de l’idéologie impérialiste de Poutine vis-à-vis de l’Ukraine, est largement contredite au sein de la communauté d’historiens. 

On entend du côté ukrainien depuis le début du conflit que le peuple Russe n’est pas un ennemi, que la guerre est la volonté d’un homme seul. Signe de l’amitié entre les deux pays mais également de la volonté de l’armée ukrainienne d’influencer l’opinion publique russe, les informations diffusées sur le site 200rf.com.

Ce site est destiné à transmettre des informations aux proches des soldats russes morts ou faits prisonniers en Ukraine. Passeports retrouvés sur les militaires décédés, vidéos de capitulation, messages des soldats capturés à leur famille, les contenus sont multiples et offrent la possibilité aux familles des militaires russes d’obtenir des nouvelles de leurs proches partis au combat. 

Face au manque de communication des autorités russes, l’arrivée des premiers cercueils en Russie et aux informations obtenues sur le site 200rf.com, le Comité des mères des soldats russes souhaitent ouvrir les yeux de la population nationale sur la réalité de la guerre.

Les images des soldats russes morts au combat explosent sur les réseaux sociaux ukrainiens mais les autorités russes refusent de parler de combat et parlent d’« opération armée ». D’après le président Zelensky, près de 6 000 russes sont décédés depuis le début du conflit il y a six jours. Ce sont les seules données accessibles pour le moment. 

Anna Colin Lebedev, maîtresse de conférence et spécialiste des sociétés post-soviétique à l’Université de Nanterre, le rappelle, le Comité des mères des soldats russes existe depuis le « retrait des troupes russes…

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Auteur: La Relève et La Peste