La promesse qu’on nous a faite. Extrait du livre de Fatma Çingi Kocadost

Dans La promesse qu’on nous a faite, Fatma Çingi Kocadost élabore une réflexion sociologique et féministe, dans laquelle elle mêle récit de soi et observation ethnographique auprès de femmes des classes populaires urbaines descendantes d’immigré·es et immigrées du Maghreb, une approche qu’elle pense « comme un geste qui ne sépare ni la connaissance et l’être-en-relation, ni la scientifique et Çingi » (p. 20).

Produit des études subalternes et décoloniales, l’approche empirique donne au livre une dimension très incarnée à mi-chemin entre l’enquête sociologique et le roman que l’écriture de l’autrice favorise également et donne à voir ce que « [ses] interlocutrices disent de l’hétérosexualité, principalement de sa forme conjugale, mais aussi non conjugale, du travail domestique et de la maternité. » (p. 26) Et bien sûr, au-delà, le livre questionne les chemins de l’émancipation.

Nous publions ici un extrait de la conclusion.

Fatma Çingi Kocadost présentera son livre le 25 mars à 19h à la librairie Un livre et une tasse de thé, à Paris puis le 4 avril à Terra Nova (Toulouse), le 10 avril à L’hydre à mille têtes (Marseille), Le 27 mai à Michèle Firk (Montreuil), et le 24 septembre à Quai des Brumes (Strasbourg).

Fatma Çıngı Kocadost, La promesse qu’on nous a faite, Éditions de l’Ehess, 288 p., 15 euros

Toutes vaincues

Un jour, au cours d’une conversation anodine, Aïcha me dit quelque chose et, pour ne pas l’oublier, à chaque nouveau cahier de notes, je la recopie. Nous passons en revue des parcours de vie de femmes que nous connaissons et nous les comparons les uns aux autres. Nous nous demandons comment elles s’orientent. Qu’est-ce qui fait qu’elles prennent tel chemin à la place de tel autre ? Pourquoi faire ça maintenant, et ni un an avant ni plus tard ?

« Tu sais, on a tendance à penser que celles qui s’en sortent se sont…

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Auteur: redaction