« La protection de l’enfance est toujours en souffrance »


Après avoir passé treize ans en famille d’accueil, Davy Beauvois revient sur les dysfonctionnements de l’aide sociale à l’enfance, dans le cadre de la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur le sujet. Il relate ici son combat pour tous les enfants qui n’ont pas eu la même chance que lui.


Il m’aura fallu attendre vingt-trois ans avant de rencontrer des personnes qui me ressemblent. Le 19 mars dernier, à l’aube du lancement de la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur les dysfonctionnements de l’aide sociale à l’enfance (ASE), le Comité de vigilance des enfants placé·es a vu le jour. Ce soir-là, trois objectifs nous ont rassemblé·es : veiller sur les travaux de la commission, éclairer le public sur l’ASE et ses dysfonctionnements, et porter la voix de celles et ceux que l’institution a laissé·es mourir.

En France, la protection de l’enfance est toujours en souffrance. Le constat est accablant : chaque année, le nombre d’enfants placé·es explose ! On atteindra 400 000 en 2024. Confronté·es à des conditions de vie indignes (matelas à même le sol, bâtiments délabrés, sureffectifs, etc.), ces milliers d’enfants se retrouvent à la merci d’un système incapable de leur offrir la sécurité et le soutien dont ils ont cruellement besoin.


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Loin de l’image d’une nation garante des droits humains, la France tourne le dos aux principes fondamentaux de la Convention internationale des droits de l’enfant, qu’elle a ratifiée. De nombreux exemples le prouvent : la non-application des décrets de la loi Taquet, le mépris à l’égard des travailleurs sociaux qui sont en première ligne ou encore le traitement infligé aux…

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