Selon l’analyse de Brigitte Chamak, sociologue française, l’essence du concept de neurodiversité s’ancre dans la croyance que « le fonctionnement cérébral est essentiel pour saisir l’essence de l’être humain ». Ce concept cherche à déplacer le regard médical des « troubles mentaux », pour plutôt « valoriser la variété des processus de pensée ».
En France, on estime que les troubles de l’apprentissage touchent 6 à 8 % des écoliers et 4 % des adultes. Ces troubles sérieux et durables correspondent notamment à des déficits en lecture ou du calcul, la dyslexie en étant la forme la plus répandue. Un grand nombre d’individus ont donc dû apprendre à vivre avec leur trouble (dyslexie, dysorthographie, dyscalculie, etc.) dès leur plus jeune âge, développant ainsi des compétences adaptatives uniques.
De même, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) estime ainsi que quelque 700 000 personnes en France sont autistes, dont 100 000 ont moins de 20 ans. D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), un enfant sur 100 dans le monde est atteint d’autisme.
Cependant, ces personnes restent marginalisées voire exclues du marché du travail. Cette exclusion se fonde notamment sur une méconnaissance des avantages potentiels que ces individus peuvent apporter et une focalisation excessive sur leurs difficultés apparentes.
Compétences distinctives
Selon la théorie de la neurodiversité, et en lien avec nos travaux récents sur le management de la distinction atypique, ces différences peuvent en effet être utilisées comme une force pour les entreprises, en apportant d’autres perspectives et de nouveaux talents.
Les employés autistes peuvent par exemple détenir des compétences…
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Auteur: Christian Makaya, Enseignant-chercheur en sciences de gestion, Ascencia Business School