La race d’un chien influence sa personnalité – mais son propriétaire aussi

Au cours des milliers d’années d’amitié entre les humains et les chiens, nous avons réussi à créer environ 350 races différentes. Nous avons compté sur les terriers pour la chasse, les chiens-bergers pour s’occuper des troupeaux et sur toutes les races pour nous tenir compagnie. Mais dans quelle mesure la personnalité des chiens est-elle définie par leur race ?



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Dans un article récent, des chercheurs américains analysent les codes génétiques de plus de 4 000 chiens et interrogent 46 000 propriétaires d’animaux. Ils y relèvent de nombreux gènes associés à des comportements typiques de certaines races, comme la tendance des terriers à attraper et à tuer des proies.

Leurs conclusions indiquent que le type de race détermine en effet de nombreux aspects de la personnalité d’un chien.

Cependant, les propriétaires jouent également un rôle important dans le caractère de l’animal, qu’il soit du type joueur, tolérant envers les autres, en quête d’attention ou enclin à aboyer. Examinons de plus près comment élever un bon citoyen canin.

Lévrier endormi couché sur le sol

Le lévrier anglais fait partie de la grande famille des lévriers, des chiens qui ont une vue perçante et qui sont extrêmement rapides.
Derek Story/Unsplash, CC BY

Ce que nous dit la recherche

Les races de chiens nous permettent de découvrir beaucoup d’informations sur la reproduction sélective, et certains comportements observés dans des groupes de races – comme conduire des troupeaux et rapporter des proies – sont difficiles à expliquer. L’article américain cité plus haut nous donne des indices sur la manière dont certains de ces comportements ont pu apparaître.

Les chercheurs ont analysé des échantillons d’ADN provenant de plus de 200 races de chiens. Sur la base de ces données, ils sont parvenus à établir dix grandes lignées génétiques, dont les terriers, les bergers, les rapporteurs, les lévriers (chiens qui chassent à vue), les chiens qui chassent à l’odorat et les chiens d’arrêt/épagneuls.

Chaque lignée correspond à une catégorie utilisée pour des tâches précises, telles que la chasse au flair plutôt qu’à la vue ou la conduite du troupeau plutôt que la protection du bétail.

Cela signifie que des races qui ne sont pas très proches, mais qui ont été élevées dans le même but, peuvent avoir des séries de gènes en commun. Cela avait été jusqu’ici très difficile à démontrer.

jack russel qui creuse un trou

Les terriers Jack Russell possèdent un très fort instinct de chasseur.
(Shutterstock)

L’article mentionne par exemple que les races de chiens de troupeaux, comme le kelpie et le border collie, sont caractérisées par une forte « peur non sociale », c’est-à-dire une peur des stimuli environnementaux tels que les bruits forts, le vent ou les véhicules. Les terriers, comme le Jack Russel, se distinguent par un fort instinct de prédation. Et les chiens d’odorat, comme le beagle, par une faible aptitude au dressage.

Ces caractéristiques correspondent à ce pour quoi ces chiens ont été créés : les chiens de troupeaux pour leur grande sensibilité à l’environnement, les terriers pour leur capacité à poursuivre et à tuer des proies, et les chiens comme les beagles pour leur capacité à se concentrer sur les informations non visuelles (odeurs).

Les chercheurs se sont intéressés de plus près aux chiens de troupeau, en raison de leur comportement facilement identifiable et généralement inné de gardien.

Il est intéressant de noter qu’un gène commun aux chiens-bergers, appelé EPHA5, a également été associé à des comportements de type anxieux chez d’autres mammifères, ainsi qu’au trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH), chez les humains. Selon l’équipe de chercheurs, cela pourrait expliquer la grande énergie de ces chiens et leur tendance à l’hyperfocalisation sur des tâches.

Chiens qui conduisent des canards lors d’une foire dans le Tennessee, aux États-Unis.

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Auteur: Melissa Starling, Postdoctoral researcher, University of Sydney