Les ministres des Affaires étrangères du Rwanda et de la République démocratique du Congo (RDC) ont signé un nouvel accord de paix le 27 juin 2025 sous l’égide des États-Unis.
Cet accord vise à favoriser une paix durable, à développer les échanges économiques et à renforcer la sécurité. La RDC est l’un des plus grands pays d’Afrique, avec plus de 110 millions d’habitants. Le Rwanda compte 14 millions d’habitants.
Après trois décennies de guerre et de tensions entre les deux pays voisins depuis le génocide des Tutsis de 1994, cet accord devrait permettre de jeter les bases d’un progrès bénéfique pour les deux nations.
Pour l’administration Donald Trump, c’est l’occasion de montrer l’efficacité de sa politique étrangère « transactionnelle », axée sur les échanges et les avantages à court terme pour chaque acteur.
La plupart des détails de l’accord n’ont pas été divulgués avant sa signature. Une information a toutefois filtré: la RDC aurait renoncé à exiger le retrait des soldats rwandais de son territoire.
Depuis 2021, le gouvernement congolais, des chercheurs et l’ONU accusent le Rwanda de soutenir militairement le M23, en guerre contre le gouvernement de Kinshasa depuis 2021. Le gouvernement rwandais nie toute implication active, mais éprouve une certaine sympathie pour le groupe rebelle congolais.
En vertu de l’accord de juin 2025, chaque partie a fait des concessions et formulé des demandes qui sont peut-être plus faciles à dire qu’à faire. Les deux pays veulent également montrer à l’administration Trump leur volonté de négocier et de parvenir à un accord. Ils espèrent ainsi conclure de futurs accords avec les États-Unis, sur lesquels Trump est resté vague.
La RDC possède d’immenses richesses minérales, notamment de l’or, des diamants, du tungstène, du coltan, de l’étain et du lithium. Ces derniers minéraux sont utilisés dans les puces informatiques, les batteries et d’autres technologies.
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Auteur: Jonathan Beloff, Postdoctoral Research Associate, King’s College London