La relance de l’ancien monde

Pour être en phase avec l’urgence climatique et sociale, pas un seul euro du plan de relance ne devrait alimenter les secteurs polluants. A l’inverse, le plan de relance proposé aujourd’hui par le gouvernement offre un florilège de cadeaux aux lobbys : baisse des impôts de production sans condition, construction de nouvelles infrastructures routières pour le BTP, investissements dans l’hydrogène dit “bas-carbone” qui profitera au secteur nucléaire et à l’industrie gazière etc. Au total, un cinquième des dépenses promises servira à réduire les impôts de production des entreprises sans aucune garantie, ni sur le plan écologique, ni sur le plan social.

L’ensemble de la stratégie de relance depuis le début de la crise du coronavirus se fonde sur un retour rapide de la croissance économique, en dépit du besoin de réduire de 65% nos émissions d’ici 2030. Ce n’est pas en augmentant la consommation de biens et de services que nous y arriverons.

Le gouvernement se félicite des 30 milliards alloués à la “transition écologique”, cependant, certaines dépenses considérées comme relevant de cette « transition » cachent en fait de fausses solutions. Derrière le terme “technologies vertes”, on retrouve en réalité le nucléaire, le développement de l’agriculture de précision, l’hydrogène dit “bas-carbone”, les agrocarburants etc.

Un budget énergie encore largement alloué aux énergies fossiles

Le gouvernement va débloquer deux milliards d’euros pour financer la production d’hydrogène renouvelable et “bas-carbone”. Bien que l’hydrogène puisse présenter un intérêt à l’avenir, en permettant de stocker l’énergie renouvelable et de décarboner l’industrie, son intérêt pour le climat et…

Auteur : Alexia Marie
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