Mardi 31 janvier, entre 25 000 et 30 000 personnes ont défilé dans les rues de Montpellier pour défendre leur retraite. Parce ce que les images disent parfois autant de choses d’une manifestation que les mots, nous publions le reportage photos de Ricardo Parreira.
En off, le gouvernement se dit rassuré que les manifestations d’hier n’aient pas doublé par rapport à celles du 19 janvier. Pourtant, avec 1,272 million de manifestant.es selon le ministère de l’Intérieur et 2,8 millions selon l’intersyndicale, la démonstration de force du 31 janvier se hisse tout en haut du palmarès des mobilisations sociales les plus importantes de ces 30 dernières années.
Pas de doute : le mécontentement social est là, et tout indique qu’il va durer, avec déjà deux nouvelles dates de grèves et de manifestations programmées les 7 et 11 février contre la réforme des retraites. La « valeur travail », mise en avant par gouvernement, semble avoir un goût amer pour les manifestant.es, les grévistes et les syndicats.
Pour celles et ceux à qui le travail fait le plus de mal, le mépris de la reconnaissance de la « pénibilité », s’affiche dans le défilé. « La retraite, avant l’arthrite », « la délivrance, avant l’incontinence », peut-on lire sur des pancartes, qui matérialisent une forme de désespoir. On y lit l’idée que le corps ne pourra pas encaisser plus d’années de travail, quand rien ne semble justifier la nécessité d’une réforme profondément injuste. La « magie du travail » chère à Agnès Pannier-Runacher s’effondre. Mais laissons place à l’image avec quelques photos de la manifestation de Montpellier.
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Auteur: La rédaction
