La revanche de la nature

Difficile de cerner le client de ce soir invité de ce TPA post confinement… Ex-vedette télévisuelle, militant no steak, cherchant sa voie entre webtélé, plateau télé et arène politique, Aymeric Caron a écrit le journal de bord de son confinement où il raconte sa vie entre femme et enfant, son quotidien dans une grande ville de la banlieue parisienne dont il tait le nom et ses emportements face à la déroute télévisuel.

Ce n’est pas le plus intéressant de ce livre et de cet entretien coiffé mais décoiffant. Non… Le plus intéressant, ce sont les interstices et les envolées de cet auteur qui cherche et pense le monde à l’aune de ses lectures et de son amour du vivant. Moqué pour sa défense des moustiques, vilipendé pour sa défonce de Mélenchon, Aymeric Caron apparaît ici, dans cette longue conversation, comme un être un peu plus fin, torturé, engagé, écologiste que le paysage audiovisuel ne l’a laissé paraître…

D’un virus inventeur du placenta, en passant par la fonte du permafrost qui libère des cadavres de rennes qui font naitre maladies pandémiques, Aymeric Caron et Denis Robert, complices mais pas comparses, nous éclairent sur des philosophes peu connus comme Gunther Anders ou Didier Spinoza-Lallement, des concepts méconnus comme celui de l’homme post-historique ou des messages incongrus : « Soyons épicuriens et décroissants ».

Au final, un TPA de bon cru initié par Sénèque : «  Nous guérirons pour peu que nous nous séparions de la foule ». Et clos par le même optimisme : « Si on ne fait rien, demain sera encore pire ». Et la nature se vengera. Et nous liquidera, le plus tranquillement du monde…

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