La Rivière : « Quand l’homme n’aura plus rien à boire, il s’affolera plus que pour les poissons »

Les rivières, des écosystèmes complexes

Cette histoire n’est pas à propos d’une seule rivière mais bien de toutes ces rivières puissantes qui coulent entre Pyrénées et Atlantique, qu’on appelle les gaves. De nos jours, les champs de maïs les assoiffent, les barrages bloquent la circulation du saumon. L’activité humaine bouleverse le cycle de l’eau et la biodiversité de la rivière. C’est pourquoi dans le film « La Rivière » de Dominique Marchais, des hommes et des femmes tendent leur regard curieux et amoureux vers ce monde fascinant fait de beauté et de désastre.

« J’ai voulu faire un film sur les gaves pour faire un film sur les rivières en général. C’est important de préciser les gaves car je n’ai pas voulu faire le portrait d’une seule rivière, mais faire comprendre que l’objet d’étude à penser est le bassin versant, le réseau hydrographique. » explique Dominique Marchais pour La Relève et La Peste

A travers ce film, le spectateur apprend à regarder la rivière comme la partie visible et superficielle d’un réseau qui prend sa source dans les glaciers, sinue dans les plaines, se poursuit dans les sols par la connexion entre les nappes phréatiques et les rivières, dans les végétaux et les berges alentours.

En France, les rivières sont de plus en plus fragilisées par les activités humaines, à tel point que certaines d’entre elles sont désormais en péril : leur débit est bouleversé et leur niveau baisse de façon alarmante. Pratiques agricoles industrielles, barrages hydroélectriques, pêche industrielle et dérèglement climatique sont autant de menaces qui asphyxient les rivières et tuent à petit feu la biodiversité.

« L’hydroélectricité fragmente la rivière et sa morphologie car elle empêche la circulation des sédiments, les sables et les graviers qui reconstituent en permanence le lit de la rivière. Autre effet négatif, les barrages hydroélectriques contribuent…

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Auteur: Laurie Debove