La sécheresse pourrait être la « prochaine pandémie », avertit l’ONU

Un nouveau rapport alarmant de l’ONU publié le 17 juin a étudié les sécheresses de ces dernières années et les probabilités quant à leurs occurrences sur les 80 prochaines années. D’après l’organisation, de 1998 à 2017, 1,5 millions de personnes ont été touchées par la sécheresse et ces circonstances ont entraîné une perte économique d’au moins 124 milliards de dollars à travers le monde. Ces chiffres sont à priori en deçà des impacts réels et pourraient s’avérer être multipliés de nombreuses fois.

Les auteurs expliquent que ces changements affectent « de manière disproportionnée les pauvres et les marginalisés à travers le monde, pour qui le coût de la sécheresse se mesure en termes de vies, de moyens de subsistance et d’appauvrissement ».

D’après l’ONU, le premier pays dont le changement climatique a amené la famine est Madagascar. Il subit une sécheresse qui confronte plus d’un million de personnes à de fortes insécurités telle que le pays n’en avait pas connu depuis 40 ans.

Quant au Brésil, il traverse actuellement une sécheresse qui n’avait pas eu lieu depuis un siècle. Le manque de pluie là-bas menace l’approvisionnement en électricité (le pays étant très dépendant de ses centrales hydroélectriques), ainsi que l’industrie agricole qui représente un tiers de son PIB.

Ces graves instabilités provoquent une vraie détresse et des révoltes populaires. En 2019, Chennai en Inde a ses réservoirs pratiquement vides : un homme a poignardé six personnes qui l’empêchaient de prendre plus de bidons d’eau qu’il n’était autorisé par les autorités.

Pacific Institute, un institut de recherche américain a démontré que les conflits liés à l’eau avaient augmenté, situant à environ 20 cas les chiffres en 2010 et à plus de 70 en 2019.

Les pays développés ne sont pas épargnés par le phénomène. En France, le changement climatique est déjà « un assèchement climatique », et voici plusieurs étés que certaines communes sont obligées de se faire approvisionner par camions-citernes.

Lire aussi : Sécheresse : la France se prépare à des pénuries d’eau

« Sur la question de la sécheresse, on a tout basé en disant : « on a compris, le problème c’est le retrait-gonflement des argiles, on sait qu’il y a des zones où on va avoir des effets de fissures ». Ce qu’on n’avait pas prévu, c’est que le béton est absolument incapable de tenir une température de 46 degrés : il s’effondre. Donc on a…

La suite est à lire sur: lareleveetlapeste.fr
Auteur: Maïté Debove