La sécheresse s'installe sur une grande partie de la France

Sécheresse au lac d’Annecy (Haute-Savoie), en 2018. – Flickr/CC BY 2.0/Guilhem Vellut

Climat

Le printemps sera sec. Selon le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), cité par Franceinfo, le niveau des nappes d’eau souterraines est inférieur à la normale sur quasiment l’ensemble du territoire. Seuls l’Île-de-France, la Normandie, la Savoie, l’Aude, l’Hérault et une partie des Pyrénées sont épargnés. La raison : un déficit hydrique entre octobre et mars, période durant laquelle les nappes phréatiques se rechargent en profondeur. « La fin de l’hiver est une période charnière et les pluies insuffisantes ont fortement impacté l’état des nappes », explique le BRGM dans un communiqué.

Cette sécheresse précoce est « particulièrement marquée » en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, selon Météo-France. La situation est également préoccupante en Vendée, en Charente-Maritime et dans le Grand Est. « Sauf évènements pluviométriques exceptionnels », les réserves en eau devraient continuer de baisser en avril, dit le BRGM. Les prévisions de Météo-France laissent également peu de place à l’optimisme : les tendances climatiques pour les trois prochains mois indiquent, avec une probabilité de 70 %, que le printemps sera plus sec et plus chaud que la normale. Même si les pluies étaient abondantes, elles devraient de toute manière être récupérées par la végétation avant d’avoir eu le temps de s’infiltrer en profondeur, expliquait fin mars à Reporterre l’hydrologue Emma Haziza. Les nappes phréatiques devraient donc rester asséchées.

« Nos masses d’eau censées tenir jusqu’à l’été sont déjà mises à mal. Il va falloir être extrêmement vigilants, prévenait-elle. La sécheresse pourrait une fois encore être historique. » Ces phénomènes, rappelait-elle, sont amplifiés par le réchauffement climatique. Afin de minimiser leurs conséquences sur la faune, la flore et les cultures agricoles, la géophysicienne recommandait d’instaurer une politique généralisée de préservation des sols et des zones humides. « Arrêtons par exemple de vouloir prélever de l’eau dans les nappes souterraines pour la mettre dans des mégabassines. Laissons-la sous terre ! »

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Auteur: Hortense Chauvin (Reporterre) Reporterre