La sinueuse histoire des remèdes aux morsures de serpent

En Australie comme dans d’autres endroits où vivent ces reptiles, l’été est traditionnellement la saison des morsures de serpents, car à cette époque leur activité s’accroît, tout comme celle des êtres humains. Fort heureusement, le nombre de décès résultant d’une rencontre avec ces animaux est aujourd’hui remarquablement bas. Mais cela n’a pas toujours été le cas.

Bien que les statistiques de la période coloniale soient très peu fiables, il semblerait qu’en Australie, entre 1882 à 1892, on enregistrait chaque année aux alentours de 11 décès suite à des morsures de serpents. Depuis lors, la population du continent est passée de 2,2 millions à 24,3 millions. Pourtant, chaque année entre 2001 et 2013, en moyenne, deux victimes seulement sont décédées suite à une rencontre avec un serpent.

Si les améliorations des transports, des communications et des services d’ambulance ont contribué à cette diminution du nombre de morts, les progrès en matière de premiers secours et de moyens médicaux disponibles pour contrer les venins de serpent ont également joué un rôle.

À l’époque coloniale, des remèdes complexes

La prise en charge de John Brownn suite à une envenimation (injection de venin), durant l’année 1868, illustre bien la complexité des remèdes de l’époque coloniale, ainsi que l’énergie du désespoir qui animait ceux qui les mettaient en œuvre. Chef de gare de son état, John Brown officiait à la gare d’Elsternwick lorsque des travailleurs des chemins de fer victoriens lui ont lancé le cadavre d’un serpent brun qu’ils venaient de tuer.

Soit le serpent n’était pas tout à fait mort, soit Brown a effleuré ses crochets lorsqu’il a frappé le corps du reptile « dans un geste d’énervement ». Toujours est-il que le chef de gare a rapidement montré des symptômes d’envenimation : vomissements, faiblesse physique, puis paralysie suivie de coma. Sa mort semblait…

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Auteur: Peter Hobbins, Head of Knowledge, Australian National Maritime Museum and Honorary Affiliate, University of Sydney