La sobriété est sans doute un concept intéressant, à relier avec décence commune, suffisance, auto-limitation, égalité et justice sociale, société soutenable et vivable, démocratie directe…
Mais malheureusement, quelle que soit la bonne volonté des activistes de la sobriété, telle que Yamina Saheb, experte du Giec et membre de l’association Négawatt ou l’ingénieur Philippe Bihouix, la sobriété se fracasse contre les nécessités impératives du capitalisme et de l’Etat. Ces activistes ignorent, volontairement ?, ces nécessités contraignantes et imposés par la propagande et la force. La « sobriété » qu’appliquera éventuellement le système en place sont les restrictions et les économies d’urgence sur fond de crises et de précarité.
A moins que ces militant.e.s pensent sans le dire sortir du capitalisme et réduire la puissance de l’Etat par le biais d’une large mise en application de la sobriété ?
Au delà de l’aveuglement éventuel des tyrans, de la cupidité et de l’ignorance, le problème est que le capitalisme doit croître sans fin ou se crasher, et que les Etats ont intrinsèquement besoin du productivisme inhérent au capitalisme. Ainsi, sans changer de modèle de société, fustiger la croissance et l’accumulation est vain.
Mais promouvoir la sobriété reste utile pour habituer à la possibilité d’autres modèles de sociétés.
Yamina Saheb : « Quand on n’aura plus à manger, la sobriété s’imposera à nous » – Yamina Saheb, experte du Giec et membre de l’association Négawatt, souhaite créer un laboratoire mondial de la sobriété. Une notion qui demeure peu définie et rarement appropriée par les pouvoirs publics.
En complément, sur le travail et sa durée ;
Les vertus écologiques de la baisse du temps de travail – La réduction du temps de travail est une revendication de longue date des écologistes. Elle induit plus de temps pour s’occuper de soi et des autres, et nous…
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